Cinquième des championnats du monde juniors en eau libre, Madelon Catteau en a terminé avec sa saison 2022. La nageuse de la Team SPORTMAG profite d’un repos bien mérité, avant de replonger.
Madelon, vous venez de prendre part aux Mondiaux juniors aux Seychelles, avec une cinquième place à la clé. Quel bilan tirez-vous de cette compétition ?
J’ai été très déçue de ma course. Cinquième, ce n’est pas ce que je visais pour ma dernière compétition de l’année et surtout ma dernière compétition chez les juniors. C’était assez compliqué pour moi, j’ai suis tombée malade avant la course, pendant l’épreuve je n’étais pas au top. J’ai aussi une douleur à l’épaule, donc il a fallu composer avec pas mal de facteurs. Je n’étais pas en forme olympique, c’est le moins que l’on puisse dire.
Étant donné ces circonstances compliquées, avez-vous songé à renoncer à cette course ?
Je m’étais engagée à la faire auprès de la Fédération Française de Natation. Pas mal de personnes m’ont prévenue que ce n’était peut-être pas la meilleure chose en raison de ma douleur à l’épaule. J’ai fait ce choix, je l’ai assumé jusqu’au bout et je ne regrette rien du tout, même si le résultat n’est pas au rendez-vous. Mon corps n’est pas une machine. On a pu analyser ce qui s’est passé, c’est une course que j’ai vraiment subie.
Votre saison est enfin terminée ! Est-ce qu’il y a une forme de soulagement ?
Totalement ! Il y a eu pas mal de charge émotionnelle cette année avec mon changement de club, d’environnement, de structure, mon nouveau chez moi… il s’est passé beaucoup de choses ! Ça fait du bien de se reposer, j’ai une semaine de coupure pour voir mes amis et profiter de ma vie en dehors du monde de la natation.
« Du petit bassin, je n’en ai pas fait depuis 2019 ! »
Cette période de repos était aussi l’occasion de vous pencher sur vos études…
Tout à fait, j’ai profité de cette semaine de repos pour faire ma rentrée en présentiel ! Je suis partie dans un dispositif en distanciel pour ma licence 3. Mais j’ai pu faire ma rentrée à Montpellier en présentiel, ça me permet de me rendre compte dans quel environnement je vais travailler, avec quelles personnes je vais travailler. C’est positif, c’est du concret avant de passer mon année derrière mon ordinateur (rires).
Et après cette coupure, quel est le programme ?
Je vais reprendre progressivement l’entraînement avec Philippe Lucas à Martigues. Je dis bien progressivement, car avec mon problème à l’épaule, je dois faire attention et ne pas repartir sur un cycle intense. Le rythme va progressivement s’accélérer pour préparer les championnats de France en petit bassin, qui auront lieu début novembre. Après, en 2023, il y aura pas mal d’étapes de Coupe du monde, avant le grand objectif : les championnats du monde en eau libre, l’été prochain, qui sera le premier événement qualificatif pour les Jeux olympiques 2024.
Vous parliez du petit bassin, qu’est-ce que cela peut vous apporter dans votre progression en eau libre ?
Du petit bassin, je n’en ai pas fait depuis 2019 ! L’année dernière, je n’ai fait que deux compétitions en grand bassin, donc ça va me faire vraiment bizarre. J’ai assez hâte de voir ce que ça peut donner. J’ai progressé, je suis beaucoup plus forte qu’avant, je le sens à l’entraînement. Il n’y a pas de raison que mes temps ne descendent pas en petit bassin. Je pars sans réel objectif, même si je sais qu’il y a de très belles choses qui peuvent arriver. Le petit bassin, ce sont des courses avec beaucoup de virages et des courses qui passent beaucoup plus vite. Tout ce que je vais faire en bassin va me servir en eau libre, je vais gagner en vitesse.