Après avoir mis un terme à sa saison, Madelon Catteau se confie. Rééducation, études, engagement dans des projets : l’athlète de la Team SPORTMAG a une actualité chargée.
Madelon, vous avez mis un terme à votre saison. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
En effet, j’ai mis un terme à ma saison, car il y avait trop de facteurs qui faisaient qu’il était temps d’y mettre un terme. Je suis en pleine période de rééducation chez le kiné et ça se passe plutôt bien. Je progresse assez rapidement, mais il faut que je retrouve du muscle sur toutes ces zones du corps où je n’ai pas pu m’entraîner. Forcément, les muscles fondent très vite. Il n’est pas facile d’en prendre et il est facile d’en perdre (rires). On fait donc un gros travail avec mon kiné, mais je suis très bien accompagnée.
Nager à nouveau est-il prévu à court ou moyen terme ?
Nager à nouveau, c’est possible, mais ça doit être de la natation loisir. Il ne faut aucun chrono à prendre, aucune intensité à mettre dans les entraînements. C’est juste histoire de pouvoir aller dans l’eau pour garder ses appuis. Au niveau du kiné, j’ai dû observer une grosse période de repos pour que mes fractures se consolident correctement. La reprise a donc été très progressive. Aujourd’hui, il n’y a pas vraiment de date définie pour un retour à la compétition. Il faut au moins six moins pour se remettre des différentes fractures, sachant que j’ai chacun de mes fémurs qui sont cassés, ce sont des os conséquents qui mettent du temps à se consolider.
Psychologiquement, comment avez-vous fait le deuil de cette saison et de vos objectifs ?
C’est sûr que ça a été très dur à accepter. Après ma non-qualification en eau libre, je visais une qualification en bassin sur 1500m. Ça a été un premier coup dur à accepter, puis un deuxième de mettre fin à ma saison. Il y a donc eu des périodes pas très faciles, je ne pouvais pas du tout faire de sport. Au moment où j’ai repris la rééducation, ça a été un vrai soulagement, il y a eu un déclic psychologique. Reprendre le sport est le moyen de me défouler et je sens qu’il y a une progression. Il y a un chemin qui s’est dessiné et c’est sûr que ça fait du bien au moral.
Et puis j’ai travaillé avec ma psychologue et ma préparatrice mentale. Il fallait que je trouve d’autres moyens de m’épanouir, les études en font partie. Il m’a fallu plusieurs diplômes pour créer mes dossiers de poursuite d’études. J’ai notamment passé le TOEIC où je visais un très gros score pour pouvoir faire de l’international par la suite. Ça a été des choses sur lesquelles j’ai pu m’occuper autrement.
« Une année consacrée à mes études »
Vous avez également consacré beaucoup de temps à la Maison du Sport au Féminin…
C’est vrai que c’est chouette, j’ai pu avoir du temps à leur consacrer. J’en suis d’autant plus heureuse qu’il y a eu la sortie de notre livre, réalisé avec huit autres sportives de haut niveau de la région Occitanie. C’est un très beau projet. J’ai aussi fait de la sensibilisation dans les écoles, on a enregistré un podcast… j’essaye de m’engager au maximum, car c’est une cause qui m’est chère, je veux me battre pour l’égalité dans le sport.
Vous parliez de la sensibilisation dans les écoles, que retenez-vous de vos échanges avec les élèves ?
Les enfants sont très intéressés ! Il y a un véritable engouement parce que, forcément, ils ne voient pas des sportifs de haut niveau tous les jours. Certains arrivent à se reconnaître un peu dans mon parcours parce qu’ils commencent à peine dans leur discipline. Le but, c’est aussi de montrer que l’on peut s’épanouir en tant que sportive, en tant que femme et donner des pistes à ces jeunes filles et ces jeunes garçons pour un sport plus égalitaire.
D’autres projets sont-ils prévus avec d’autres partenaires ?
C’est vrai que j’ai eu la chance que mes partenaires continuent de m’accompagner dans cette période difficile. C’est là qu’on se rend compte de l’importance de s’entourer des bonnes personnes. Je participe toujours aux événements avec Pierre Fabre par exemple. Quand une entreprise nous soutient, je trouve normal de s’engager pour elle en retour. C’est avec plaisir que je participe à ces événements.
Un mot sur les études, comment ça va se passer pour vous à la rentrée prochaine ?
Malgré ma blessure, je suis toujours sur la liste ministérielle de sportifs de haut niveau, donc je pouvais bénéficier d’un aménagement concernant mon emploi du temps. Mais j’avais toujours dit que mon année post-olympique, elle serait consacrée à mes études. C’est ce que je compte faire pour commencer un Master sur de bonnes bases. J’ai fini ma Licencie 3 de Management et à la rentrée, je bascule sur du présentiel à Montpellier Management pour un Master en marketing.