En difficulté lors des finales de la Coupe du Monde en eau libre, Madelon Catteau a tout de même tenu à terminer. L’athlète de la Team SPORTMAG a démontré une nouvelle fois une force de caractère et une volonté qui vont lui permettre de rebondir en 2024.
Madelon, vous attendiez impatiemment les finales de la Coupe du Monde en eau libre, début décembre. Comment avez-vous vécu ce rendez-vous ?
Ça a été très compliqué. C’était une course avec beaucoup de vagues, j’ai déjà participé à des courses avec ces conditions, et c’était plutôt en ma faveur. Mais là, je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas du tout supporté les vagues. Pendant un tour, je n’ai fait que vomir. J’ai eu le mal de mer et je ne sais pas du tout comment j’ai fait pour finir la course. C’était une course très relevée avec les meilleures mondiales, nous étions 82 au départ. Sur le moment, il faut arriver à accepter que la qualification olympique, ce n’est pas sur cet événement-là. De toute façon, même si je revenais bien à l’entraînement, je venais de loin après une année très difficile. Je me doutais que ça allait être un peu court pour moi.
Avez-vous songé à l’abandon durant cette course ?
C’est inenvisageable que je ne termine pas une course. Ça ne m’est jamais arrivé et je pense que ça ne m’arrivera jamais. Je considère que si j’ai fait le déplacement et que je me suis préparée, c’est un minimum de respect envers moi-même de terminer la course. Il fallait aussi que je la finisse pour marquer la fin d’une période. Certes, le résultat est loin d’être au rendez-vous, mais ça me permet de clore ce chapitre.
« Il y a eu des entraînements où je n’arriverais plus à tourner les bras »
Au niveau physique, comment terminez-vous l’année ?
Fatiguée, forcément. Il y a eu des entraînements où je n’arriverais plus à tourner les bras. Je me souviens d’un entraînement où j’avais des séries à faire et Philippe (Lucas, ndlr) m’a obligé à aller jusqu’au bout. Puisque c’était du fractionné, à chaque fois que je m’arrêtais je lui disais « Philippe, mes bras ne tournent plus ». Chaque mouvement de bras était un supplice. Mais, comme sur la course, j’étais allée au bout.
J’imagine que c’est aussi une période où la récupération mentale est cruciale…
Tout à fait, je profite de cette fin d’année pour passer du temps avec ma famille et mes proches, ça permet d’oublier un peu la natation. J’ai aussi participé à un événement avec la Spor’team Pierre Fabre. Cela nous a permis de nous regrouper entre les différents sportifs de l’équipe. J’ai pu découvrir d’autres sports et d’autres parcours inspirants. C’est un type de moment que j’apprécie beaucoup. Chacun a fait un point sur sa saison, et on se rend compte que le chemin de chacun est semé d’embûches. On se sent moins seule en voyant ça.