Nageuse des Dauphins du TOEC, Madelon Catteau va participer aux championnats de France de natation à Limoges (5 au 10 avril). La jeune tricolore vit une année chargée, entre les bassins, l’eau libre et ses études à Toulouse.
Avec quelles ambitions abordez-vous les championnats de France à Limoges ?
Je vais avant tout sur ces championnats pour prendre du plaisir. J’ai eu une préparation assez compliquée, j’ai attrapée le Covid-19 il y a deux semaines. J’ai donc eu une semaine sans nager en pleine préparation, ce n’est pas l’idéal. J’ai eu un peu de mal à reprendre en sortie de Covid, mais ça commence à revenir tout doucement. Je sens que je retrouve progressivement la forme et mon niveau. Du coup, je ne me mets pas la pression niveau performance en vue des championnats de France.
Malgré tout, le début de saison a été très bon en eau libre !
En effet ! J’ai obtenu mon meilleur classement en Coupe du monde en décembre dernier. C’est arrivé juste après les championnats de France, où j’ai réalisé mes deux meilleurs temps sur les catégories sur lesquelles j’étais engagée. Ça m’a permis d’obtenir mes premiers podiums aux championnats de France Elite. Ensuite je suis repartie en période de travail pour les championnats de France indoor qui avaient lieu fin janvier. Ça s’est également bien passé, confirmant mon début de saison prometteur.
Quels sont vos objectifs cette année ?
En eau libre, c’est ma dernière année chez les juniors. Je me focalise donc plutôt sur l’eau libre cette année, d’autant qu’il y a encore des places à aller chercher pour les championnats d’Europe toutes catégories. Le prochain gros rendez-vous c’est au mois de mai avec une étape de Coupe d’Europe en Italie, décisive pour la qualification pour les championnats d’Europe juniors. Ces derniers auront lieu au mois de juin. Après ça, il y aura les championnats de France, toujours au mois de juin, qui seront qualificatifs pour les championnats d’Europe seniors. Mon objectif c’est le titre aux Europe en juniors. Cela fait déjà quatre ans que j’attends cette médaille d’or. Les deux dernières années, j’ai fait deux médailles de bronze. Cette année est donc ma dernière chance.
Pratiquer à la fois l’eau libre et le bassin, est-ce une évidence pour vous ?
Je pense qu’eau libre et bassin vont de paire. En décembre par exemple, j’ai réalisé mon meilleur temps sur 1500m en bassin, à quinze secondes du temps des Jeux. Juste après, je réalise mon meilleur classement en Coupe du monde en eau libre. Je sens que je progresse d’année en année, que ce soit en compétition ou à l’entraînement. Jusqu’en décembre dernier, j’avais du mal à m’exprimer en bassin, mes performances ne reflétaient pas ce que je pouvais produire à l’entraînement. Mon record sur 1500m a donc été une sorte de déclic. Je sais que je peux encore baisser mes chronos en bassin, et ça s’accompagne de meilleures performances en eau llibre. Ça va vraiment de paire.
Vous avez d’ailleurs commencé par l’eau libre…
L’eau libre, c’est le marathon de la natation. Ce sont des distances très longues, alors qu’en bassin, la distance la plus longue est le 1500m. Depuis petite, j’ai toujours été performante sur des formats longs. En bassin, je me suis démarquée sur du demi-fond avant de me mettre à l’eau libre. C’est une discipline qui me plaît vraiment, il faut mettre une stratégie en place et prendre en compte les facteurs extérieurs.
Eau libre, bassin, mais aussi études. Comment arrivez-vous à mener tout cela de front ?
Je voulais continuer mes études parce que je sais très bien qu’on ne vit pas de la natation. Ça me permet aussi d’avoir une échappatoire, de sortir un peu la tête des bassins. Je suis en 2e année d’un DUT en GEA et je suis dans une classe à horaires aménagés. J’ai cours de 11h à 16h30 tous les jours, ce qui me permet d’avoir des horaires d’entraînements deux fois par jour. Il faut s’accrocher, c’est prenant, mais ça me plaît !