Alors que 55 000 coureurs prenaient part ce dimanche 13 avril à la 48e édition du Marathon de Paris, l’épreuve handisport a brillé par son intensité, son niveau et ses histoires inspirantes. Parmi les héros du jour : Julien Casoli, 42 ans, qui a remporté l’épreuve en fauteuil pour la sixième fois, s’imposant en 1h33. Une performance magistrale, construite à la force des bras et d’une volonté hors norme.
Casoli n’en est pas à son coup d’essai sur les pavés parisiens. Il avait déjà triomphé en 2012, 2015, 2019, 2021 et 2022, avant de reconquérir son titre en 2025. Privé de l’usage de ses jambes à 14 ans, il n’a jamais cessé d’avancer. Employé comme magasinier dans son département de Haute-Saône, il mène en parallèle une carrière sportive d’exception : champion du monde du 10 km à Dubaï en 2010, double médaillé de bronze aux Jeux paralympiques, il est aujourd’hui l’un des plus beaux palmarès du handisport français.
Un plateau relevé
Cette année encore, le Marathon de Paris accueillait les Championnats de France de Marathon Handisport, dans une ambiance à la fois compétitive et fraternelle. Les meilleurs athlètes en fauteuil, en course à pied adaptée ou en déficience visuelle ont pris le départ sur les Champs-Élysées, sous les acclamations du public.
Avec plus de 80 athlètes handisportifs, toutes catégories réunies, cette édition 2025 témoigne de l’établissement solide de l’événement dans le monde handisportif. Le parcours, difficile mais emblématique, traversant la Place de la Concorde, la rue de Rivoli, la Bastille, les quais de Seine et l’avenue Foch, offre une visibilité précieuse à ces athlètes trop souvent dans l’ombre.
Le partenariat renouvelé avec la Fédération Française Handisport permet d’assurer un encadrement technique de haut niveau, une sécurité renforcée, et surtout une reconnaissance officielle des résultats.
L’inclusion en mouvement
Plus qu’un simple rendez-vous sportif, la présence du handisport au Marathon de Paris est un symbole. Elle incarne une volonté forte d’inclusion. Pour Julien Casoli et tous les autres, c’était bien plus qu’une course : un manifeste de dépassement de soi, une preuve que la performance ne connaît pas de barrière.
Romane Legros