La Plaine Départementale des Sports de l’Indre, située à Châteauroux, bénéficie de réaménagements depuis le mois de janvier. Marc Fleuret, le président du Conseil départemental de l’Indre, présente ces travaux ainsi que les objectifs de ces chantiers.
Les premières pierres de la Plaine Départementale des Sports de l’Indre ont été posées le 10 février dernier. Qu’est-ce que cela a symbolisé pour vous et le Département ?
Cela symbolise la phase concrète d’un projet que l’on murit depuis le lendemain de notre réélection, c’est-à-dire depuis le mois de juillet 2021. On est l’un des seuls départements français à avoir une Plaine Départementale des Sports de ce type, où l’on peut pratiquer diverses disciplines en son sein. Elle est ouverte à tous nos comités et aux clubs du département gratuitement. Les travaux ont commencé en janvier et doivent se terminer au mois de juin. Nous ne devrions pas avoir de retard. Nous ferons une inauguration courant juin avec tous les présidents des fédérations, les clubs… Cela sera un beau moment de sport.
On avait une surface de sable de 1000 m². On s’est rendu compte que pour pouvoir l’utiliser plus longtemps, notamment quand il pleut et quand il fait très chaud, le fait de la couvrir la rendrait plus efficace dans son utilisation. En partant de cela, on s’est dit qu’on devait faire un équipement d’excellence. Sur un département petit comme le nôtre, si on fait en petit ce que les autres font en grand, on n’est pas forcément efficient. Il valait mieux choisir une niche et d’en faire une centrée sur l’excellence. Quand on s’est dit cela, il ne fallait pas que cela soit un doux rêve d’élus locaux. J’ai rencontré les comités départementaux pour savoir s’ils y voyaient un intérêt. C’était le cas. Ensuite, je suis allé à la rencontre des différents présidents des fédérations (football, handball, tennis, volley, basket) pour leur demander leur avis et si l’investissement pourrait être utile au niveau national, notamment pour l’événementiel. J’ai reçu un accueil très enthousiaste et notamment des garanties qu’ils utiliseraient ces équipements. On a tous travaillé ensemble sur le cahier des charges et voilà, le projet est né. Désormais, il y a une vraie dynamique qui se met en place.
Ces travaux concernent la zone beach et la halle, qui sera désormais connectée…
On a souhaité faire deux choses : la zone beach sera couverte, ce qui la rend unique en son genre au niveau national, et rendre la halle existante en une halle connectée, une première en France. Le principe étant que si un club ou un comité réserve un créneau via une application ou sur le web, cela fera descendre, par exemple, les panneaux du basket. Si deux heures après, on passe sur du handball, les panneaux remontent et les poteaux descendent. Tout sera automatisé. Il y aura des grands écrans. Les entraînements pourront être filmés. Il y a tout un tas de choses interactives au niveau numérique qui sont prévues.
Pourquoi avoir choisi de réaménager à tout prix ces lieux en particulier ?
On voulait continuer le développement de cette Plaine unique. L’idée, c’était vraiment d’aller dans l’excellence sur quelque chose qui ne se faisait pas ailleurs, de se démarquer. Pourquoi ? Pour monter en notoriété au niveau de notre département. Pour proposer aux Indriens la possibilité d’accéder à des équipements de qualité sur une discipline comme le beach soccer qui est en voie de développement, avec une image jeune, dynamique… Cela reste fun et attractif, c’est l’image que l’on souhaitait donner à notre département.
D’où vient cette volonté de mettre en avant le beach soccer, dont Châteauroux est qualifié comme étant le “Clairefontaine du beach soccer” ?
On souhaite faire de ce sport, en voie d’expansion, un temple référencé sur le plan national. Notre département comptabilise 220 000 habitants et on a besoin de marqueurs forts pour que l’on puisse parler de nous, pour monter en notoriété, pour attirer des habitants, pour montrer et construire une certaine dynamique. On n’a pas la mer, on n’a pas la Tour Eiffel. Pour faire venir des gens, il faut des marqueurs originaux.
Quels seront les bénéfices apportés par ces réaménagements ?
En 2022, 50 000 personnes ont utilisé la Plaine des Sports. Nous espérons avoir plus de pratiquants puisque nous allons avoir plus de possibilités d’utilisation qu’avant. Cela favorise le développement de la pratique sportive au niveau local. Le deuxième point, c’est l’événementiel. Nous allons pouvoir accueillir des compétitions de niveau national et international.
Quand j’ai annoncé à des collègues de la majorité que cela me semblait être une bonne idée pour le développement de notre territoire, il a fallu les convaincre. Ils ont adhéré et au fil du temps, ils se sont rendus compte que cela allait leur apporter des bénéfices économiques. Quand il y aura des stages pendant plusieurs jours des équipes de France, régionales ou des tournois, l’hôtellerie fonctionnera ainsi que les restaurants autour. Le sport, c’est de l’économie. Il fera vivre un peu plus notre territoire.
Comment se financent ces travaux ?
Ils sont possibles grâce à plusieurs facteurs. On a une convention entre le Département et la Région. Dans cette convention, on a inscrit ces équipements. La Région concentre donc une grosse partie du financement. L’Agence Nationale du Sport et l’Agence Régionale du Sport apportent un autre financement. La Fédération Française de Football également. Cela permet d’avoir une répartition financière. Au total, ces aménagements coûtent plus de 2,5 millions d’euros.
Des compétitions sont-elles déjà prévues ?
Depuis deux ans, nous mettons en place au mois de juin le Festi’beach. Avec un sport par semaine. Durant toute cette période, il y a des animations sur le stade autour de la discipline et un tournoi. Au mois de juillet, il y aura un match de handball féminin : France-Allemagne. Les Interclubs de handball passeront chez nous. En septembre, nous devrions avoir un match France-Maroc en beach soccer. C’est une grande satisfaction.