Ce week-end, Châteauroux accueille les épreuves de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un événement colossal pour l’Indre, comme l’explique Marc Fleuret, président du Conseil départemental.
Ça y est, les Jeux Olympiques sont dans l’Indre, puisque les épreuves de tir débutent ce week-end. Que ressentez-vous ?
À la fois un immense bonheur puisqu’on a travaillé depuis maintenant un peu plus de deux ans d’arrache-pied pour être prêt pour recevoir les épreuves de tir sur notre département. Et en même temps, une certaine inquiétude avec le désir de bien accueillir tout le monde, que tout se passe au mieux dans les meilleures conditions. C’est donc un sentiment un peu mélangé entre bonheur et puis une certaine pression.
On sait depuis 2017 que la France va accueillir les Jeux Olympiques. De quelle manière le Département s’est investi au fil de ces années ?
Lorsque les sites d’accueil des épreuves des épreuves ont commencé à se détacher, on a senti que les choses n’étaient pas alignées comme il le fallait pour le tir en Seine-Saint-Denis. Il y avait des difficultés. On a vu cela, et j’ai échangé avec le maire et président de Châteauroux Métropole en lui disant que nous avions une carte à jouer avec notre Centre de tir flambant neuf. Cela me semblait être une hérésie de construire un nouvel équipement en région parisienne alors qu’on avait tout ce qu’il fallait à 2 heures de Paris.
On a d’abord travaillé beaucoup dans l’ombre pour solidifier le dossier, pour pouvoir vérifier que sportivement ça passait, pour vérifier qu’on avait la capacité d’accueillir le nombre d’athlètes concernés. La bonne nouvelle est finalement tombée en 2022, avec l’officialisation de l’accueil des épreuves de tir à Châteauroux.
Le Relais de la Flamme Olympique, « une très belle fête populaire »
Depuis cette officialisation, à quel point l’engouement s’est-il emparé du département ?
Il y a un élément qui a permis de mobiliser la population, c’est le Relais de la Flamme Olympique. L’Indre a été le premier département à se positionner concernant ce relais. Nous pensions, à juste titre, qu’il était incohérent de recevoir les épreuves de tir des Jeux et de ne pas voir passer la Flamme Olympique. Ce relais nous a permis de créer une dynamique importante. Les comités départementaux se sont impliqués avec des animations et initiations sur les neuf communes du Relais de la Flamme Olympique. On a vraiment associé l’ensemble des acteurs sportifs et associatifs du département. C’était une très belle fête populaire qui a permis à la population du département de prendre conscience de l’importance de l’événement que nous allions accueillir.
Quel impact et quel héritage attendez-vous de ces Jeux Olympiques et Paralympiques dans l’Indre ?
Cet héritage concerne principalement les infrastructures. L’accueil des Jeux a vraiment été un coup d’accélérateur de projets. Nous avons été très attentifs à ce que tout ce qui était financé par les collectivités territoriales, que ce soit le Département, la métropole ou la Région, le soit pour des structures pérennes. On a notamment un centre d’hébergement, en l’occurrence le village olympique dédié à l’accueil des athlètes, qui va nous permettre d’avoir pas mal de chambres, notamment des chambres PMR, qui nous permettront par la suite d’accueillir des sportifs pour des stages ou pour des compétitions. C’est un vrai plus pour le territoire.
On a également des éléments patrimoniaux qui ont été restaurés pour pouvoir y faire des apparts hôtels, je pense notamment à la chapelle Saint-Denis. C’est un investissement qui va rester et c’était quelque chose qui manquait sur la métropole.