Les 28 et 29 janvier, l’avironneuse de la Team SPORTMAG Margot Boulet sera aux championnats d’Europe indoor à Paris. Un événement qui réunit athlètes valides et handisport.
Vous étiez récemment en stage à Tignes, avec l’équipe de France de para-aviron. Comment ça s’est passé ?
C’était très riche. Il n’y avait pas seulement de l’aviron, mais un peu de tout. Natation, ski de fond, musculation, aviron indoor… Le tout adapté selon les pathologies évidemment. C’est l’occasion de sortir des sentiers battus, avant d’aborder le travail spécifique. On pourrait croire que comme on est en haut altitude, on cherche à fond les globules, mais pas du tout. L’objectif est surtout de s’ouvrir, aller au grand air et chercher de la cohésion dans l’équipe. Ce n’est pas du tout monotone, ça nous fait du bien d’être dans un cadre avec des personnes hors du sport, des familles, des vacanciers… Prochainement, à la fin janvier, on attaquera les stages plus classiques de kilométrage hivernal.
« L’aviron indoor, une évaluation à titre individuel »
Avant ça, vous serez donc aux championnats d’Europe d’aviron indoor, à Paris (28-29 janvier). Qu’est-ce que cette pratique représente pour vous ?
L’indoor, c’est principalement l’hiver. L’idée, c’est de mesurer les capacités physiologiques et la force à titre individuel. Pour le staff, c’est un moyen de hiérarchiser les rameurs en termes de force pure. C’est le seul moment où on est évalué à titre purement individuel. Même si l’harmonie dans le bateau est cruciale, ce sont des renseignements importants. La technique, le feeling sur l’eau, sont des choses inséparables de l’aviron. Ainsi, ce n’est pas parce qu’on est très bon en indoor qu’on le sera aussi sur le bateau. En revanche, c’est une très bonne évaluation de notre forme du moment.
Ainsi, même s’il y a des médailles à aller chercher, l’indoor est avant tout une étape de sélection ?
C’est toujours très intéressant d’aller chercher des résultats et de se mesurer aux autres nations. C’est d’autant plus parlant que de plus en plus de pays commencent à se mettre à l’indoor. Les médailles, les podiums, ce sont toujours des objectifs à aller chercher, pour se challenger. L’essentiel est de montrer au niveau fédéral que je suis bien présente, bien entraînée et prête à performer, en vue des championnats d’Europe et du monde sur l’eau. C’est une étape importante.
« Je garde un très bon souvenir de ma première compétition, notamment parce que j’avais gagné ! »
Avez-vous déjà participé à des compétitions d’aviron indoor ? Quel souvenir en gardez-vous ?
En 2019, j’avais participé aux championnats du monde. A ce moment-là, je n’avais pris part qu’au 500m, car je débutais dans la discipline. J’étais vraiment en mode découverte, je venais à peine de passer ma classification médicale. J’en garde un très bon souvenir, notamment parce que j’avais gagné ! Il y avait une très bonne ambiance. Depuis, j’ai pris part à plusieurs compétitions, championnats de France ou Mondiaux, mais c’était depuis la maison, en mode connecté. Cette fois-ci, je serai alignée sur le 2000m. En décembre, j’avais battu mon record de cinq secondes avec un temps en 7’23 »09. L’objectif, c’est de refaire un chrono du même niveau, pour confirmer ce que j’ai fait en décembre.
A Paris, athlètes valides et para de l’aviron seront réunis. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
C’est vraiment positif. C’est un vrai avantage d’être géré par la même fédération, en para et valide. On aura des médaillés olympiques et paralympiques ensemble, c’est très sympa. On est une seule équipe. Ce ne sont pas que des intentions, il y a vraiment des moyens financiers et humains énormes. Je trouve vraiment que tout est mis en place pour nous mettre dans les meilleures dispositions.