Médaillée de bronze aux Jeux Paralympiques, l’avironneuse Margot Boulet revient sur ce moment et le tourbillon d’émotions qui a suivi.
Un mois après votre médaille de bronze aux Jeux Paralympiques, comment vivez-vous « l’après-Jeux » ?
C’était beaucoup d’émotion ! D’autant plus qu’on passe proche de la 4e place, alors on ressent encore plus de soulagement et de fierté. Pour le moment, je suis en repos sans sport, au moins jusqu’à la mi-octobre ! C’est ce qu’il faut, parce que ça fait trois ans qu’on se préparait non-stop pour cette échéance, ça fait beaucoup de bien de couper. Il faut prendre le temps de bien digérer. La pression est retombée, on a vraiment senti que le corps et l’esprit étaient fatigués ! Mais c’étaient des moments incroyables. Aller chercher une médaille paralympique devant ma famille, c’était magique.
Les jours de célébration suivants votre médaille, comment ça s’est passé ? On peut imaginer beaucoup de sollicitations et de fête !
C’était génial, surtout les soirées au Club France ! Je ne suis pas resté si longtemps que ça, seulement trois ou quatre jours après la médaille. Il fallait vraiment que j’aille me reposer (rires). C’était très agréable de voir l’engouement général du grand public pour le sport paralympique, mais aussi pour le nôtre. Faire une finale devant des tribunes pleines à Vaires-sur-Marne, je n’avais jamais vu ça. C’était une occasion unique, c’est incomparable. Surtout avec une médaille à la photo-finish !
On voit souvent des témoignages d’athlètes qui parlent d’un « blues » post-JOP, une fois que la pression et l’engouement retombent…
Pour l’instant, je n’en suis pas là. Par expérience, ça arrive plus tard, plutôt en février-mars ! (rires). Après Tokyo, j’avais fait l’erreur de trop vite me remettre dedans. Parce que ce n’était que dans trois ans, parce que c’était à Paris… Cette fois, je prends mon temps. Bien sûr, je me projette sur Los Angeles 2028, mais chaque chose en son temps. Je n’ai pas d’objectif immédiat pour la saison 2025. L’après-Jeux, pour mon caractère, c’est bien plus simple que l’avant-Jeux ! J’aime être tranquille à la campagne, avec mon cheval, je suis plutôt solitaire. Pour la suite, la reprise sera progressive, avec des premiers stages en janvier. Je profite de cette période creuse, ça faisait longtemps !