Championne de France indoor en titre, Margot Chevrier a lancé sa saison hivernale. Elle raconte sa rentrée à Bordeaux et présente ses objectifs du début d’année.
Comment s’est passée cette rentrée au Star Perche Bordeaux ?
Très bien. Il y avait une ambiance de folie. J’aime beaucoup les compétitions l’été, mais ce qui est génial avec la salle, c’est que le public est très proche, il y a plus de bruit. J’adore l’ambiance. Ça m’avait manqué mine de rien. En France, on a un super circuit avec le Perche Elite Tour, on en profite. D’un côté purement sportif, on est satisfait de cette rentrée. Avec mon coach, on ne savait pas forcément à quoi s’attendre, après la coupure de Noël et avec pas mal de choses à caler. L’idée était vraiment de se concentrer sur le côté technique. Avec le matériel, l’élan, il y a de quoi faire. Désormais, je saute sur un élan long à l’entraînement, ce qui donne déjà plus de repères. A Bordeaux, on a pu éprouver tout ça, et on repart en ayant fait un vrai pas en avant.
« Ces prochaines semaines, le programme est bien rempli ! »
A quoi va ressembler la suite de cet hiver ?
C’est assez chargé en ce moment. D’autant plus que j’ai repris mon stage au CHU ! Au moins, c’est désormais uniquement le matin. Je dédouble mes cours en médecine, pour faire une année en deux ans. Alors c’était logique de couper aussi mes stages en deux. Les compétitions ont repris, et le programme est bien rempli ! Ce week-end, je suis au Perche en or de Roubaix. Toutes les semaines, j’aurais une compét’. Ensuite, je pars à Ostrava pour un meeting Gold. Après, on a Paris Bercy, avant les championnats de France Elite. Ensuite, il y aura les Perche Elite Tour de Clermont et de Rouen, et les championnats d’Europe ! L’objectif est d’être performante sur le championnat de France, et de faire les derniers réglages avant les Europe.
Est-ce que ça vous arrive d’en garder sous le pied sur ce genre de compétition, afin de conserver de l’énergie pour d’autres compétitions ?
Non, pas du tout. On n’est pas dans cette logique. Si on a du jus, on saute. Dans mon sport, même cramé, on a une chance de s’en sortir et de faire un truc bien. On ne sait jamais : dans un bon jour, on peut aller chercher un record personnel, un record de France… C’est aussi dans mon caractère, c’est trop difficile pour moi d’arrêter tant que j’ai des forces et que je suis en course. Evidemment, quand on n’est pas du tout en forme, il faut éviter que cela devienne dangereux et provoquer une blessure. Mais tant qu’on peut, on saute. Quand on vient sur une compétition, ce n’est pas pour rien.
Une société à son nom
En parallèle, vous montez votre société pour gérer vos sponsors et partenariats. Comment est-ce que ça avance ?
Je vais être honnête : c’est une sacrée galère. Les rendez-vous avec l’avocat fiscaliste et l’expert-comptable, l’ouverture d’un compte en banque dédié… Ça prend du temps et ce sont des frais, c’est presque un autre travail. Déjà qu’être sportive de haut niveau est un emploi à part entière, et qu’un double projet en médecine est pratiquement suicidaire, là c’est costaud. Mais on s’en sort petit à petit. J’ai commencé début octobre, et c’est en train d’aboutir en ce moment. Je me dis qu’une fois que ce sera fait, ce sera beaucoup plus simple. On ne crée pas beaucoup de sociétés dans une carrière finalement ! Ce sont des choses auxquelles on ne pense pas quand on se lance dans le sport de haut niveau.