Margot Chevrier : « La reprise, ça fait mal ! »

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Après une coupure, au bout de sa longue saison, Margot Chevrier a repris le chemin de l’entraînement. La perchiste de la Team SPORTMAG nous a reçus à Nice.

Pour commencer, comment se passe votre reprise de l’entraînement ?

Je ne vous cache pas que ce n’est pas facile ! J’ai bien profité des vacances, ça doit bien faire un an et demi que je n’ai pas fait une vraie coupure. Même si on redémarre avec mesure, ça fait mal ! On a repris avec de l’aérobie, des footings, du renforcement musculaire… Ce n’est pas trop ce à quoi on est habitué, en tant que perchiste. Et quand on essaye d’y mettre les intentions d’un sportif de haut niveau, comme on le fait le reste de l’année, le corps a du mal à suivre. Les premières semaines sont toujours difficiles, j’ai eu des courbatures lors de mes footings ! Le but, c’est de s’ajuster et de ne pas se blesser.

« Cette saison, c’est à la fois la meilleure et la pire de ma vie ! »

Pour revenir sur l’ensemble de votre saison, on peut dire que c’est à la fois celle de la confirmation de 2021, et de la prise de confiance au niveau international. C’est aussi ce que vous retenez ?

Oui clairement. Cette saison, c’est à la fois la meilleure et la pire de ma vie ! La fin de saison était chaotique, avec pas mal de « zéros » sur des meetings. Mais en même temps, j’ai fait mes premières grandes compétitions internationales, avec les Mondiaux en salle, les championnats d’Europe et du monde. Sur chacune, j’aurais voulu faire mieux. Évidemment, quand tu ne bats pas ton record en finale à chaque fois, en tant que compétiteur, on est déçu ! Mais quand je regarde mes adversaires, je peux voir la marge qui nous sépare, avec de la caisse et de l’expérience en plus. Cette année était vraiment formatrice. J’ai vraiment adoré l’ambiance des grands championnats, ça me donne vraiment envie d’y retourner.

Après cette belle année, les choses ont changé autour de vous ? En termes de sollicitations médiatiques, de partenaires…

Carrément ! Maintenant, sur les compétitions, je passe systématiquement en zone mixte, en conférence de presse avant, les contacts des médias… Tout ça alors qu’il y a trois ans, je ne rentrais pas en finale des championnats de France ! C’est quelque chose à gérer, pour ne pas trop que ça nous déborde, mais tout en donnant des news et en communiquant. C’est ce qui nous apporte de la visibilité, et aussi des sponsors. Et plus on cherche de partenaires, plus on en trouve, plus on est sollicité d’un peu partout etc… Mine de rien, ça prend du temps, et il faut réussir à s’organiser.

« Avec les Jeux qui approchent, l’université comprend ma situation »

Vous avez également fait votre rentrée universitaire, pour une 5e année en études de médecines. Désormais, les études passent au second plan et la perche est vraiment la priorité ?

Maintenant, il n’y a plus de doute. Encore l’année dernière, j’essayais de faire du 50/50. Avant, je n’avais pas tant besoin de choisir, j’arrivais à gérer les deux. Désormais, avec toutes les compétitions, les déplacements, je me suis rendu compte que ça allait être dur de valider mes années ! J’avais déjà des aménagements, mais j’en ai un peu plus cette année. Du côté de l’université, ils sont compréhensifs. J’ai toujours fait les efforts pour être irréprochable, et ils le voient bien. Surtout avec les Jeux qui approchent, ils comprennent bien la situation.

A quoi vont ressembler les prochaines semaines pour vous ?

Ces prochains jours, je pars en stage au Portugal. Ça promet d’être intense ! Quand on est toutes ensemble, les filles de la perche, il y a cette émulation qui nous pousse à nous surpasser. On va essayer de courir plus vite, soulever plus lourd, sauter plus haut… Ça va être comme deux semaines de compétition tous les jours. Je vais encore rentrer lessivée !

A Nice, propos recueillis par Etienne Le Van Ky

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