Quintuple championne de France en titre, Margot Chevrier a quitté son berceau de Nice pour rallier Bordeaux et le groupe de Damiel Dossevi. Elle nous raconte ce grand saut.
Au moment de notre interview, vous revenez tout juste du « week-end bleu » organisé par France Olympique, pour des rencontres de formation et cohésion entre athlètes. Comment ça s’est passé ?
C’était très chouette ! Il y avait beaucoup de médailles olympiques, et comme on est tous des sportifs, on se retrouve dans plein de points communs. D’entrée de jeu, c’est très facile de créer des liens. Chaque jour, on met le même investissement, et on a le même objectif. C’est l’occasion de se faire plein de copains, et ça veut dire que quand on se verra au village olympique, on aura déjà noué des liens. Ça met en confiance !
Désormais, vous vous entraînez à Bordeaux, avec le groupe de Damiel Dossevi. Comment se passe l’adaptation dans le sud-ouest ?
J’ai démarré l’entraînement il y a quinze jours, et ça se passe super bien. C’est super d’être en groupe, je n’avais pas vraiment connu ça en dehors des stages de l’Equipe de France. Parfois, si je suis de moins bonne humeur, mais j’arrive avec les copines, on oublie pour s’amuser à l’entraînement ! On se tire toutes vers le haut, c’est très motivant. Je sens que ça peut m’apporter beaucoup, avec de nouvelles méthodes auxquelles je n’étais pas habituée. Parfois, on tente quelque chose de nouveau, et je suis nulle. Je me dis que c’est génial, bientôt je saurai faire quelque chose que je ne savais pas faire avant ! J’ai tout ce qu’il faut pour continuer de grandir.
C’est un changement qui, sur le papier, n’était pas prévu, d’autant plus à un an des Jeux ?
C’est clair que loin, ça peut paraître inattendu et étrange, alors que c’est la saison avec les Jeux au bout. Mais il a fallu composer avec. Mon entraîneur ne pouvait plus être avec moi, et je respecte son choix. Il était déjà prévu que je rallie Bordeaux, mais après les JO de Paris. Il a fallu agir en deux semaines, pour partir plus tôt que prévu. Maintenant, on a un toit sur la tête et la majorité de l’administratif derrière nous ! Et je n’arrive pas en terres inconnues, j’avais déjà beaucoup discuté avec Damiel, MJ (Marie-Julie Bonnin, perchiste de l’Equipe de France) et les athlètes du groupe.
Même à Bordeaux, il y a toujours un bout de Nice avec vous, puisque la licence reste au club…
Oui, je reste licenciée du Nice Côte d’Azur Athlétisme, c’est important pour moi. De même, j’ai beau être en année de césure pour mes études, je suis toujours étudiante de l’Université de Côte d’Azur. C’est chez moi, là où j’ai commencé et là où j’ai été soutenu, et je tiens à le représenter. Avec tout ce qui a été fait pour moi à Nice, je considère que c’est normal de rendre la monnaie de la pièce. Je change d’endroit, mais mon cœur reste à Nice !