Marie-Amélie Le Fur : « Les choses sont en train de changer »

Marie Amelie Le Fur during the INSEP Gala "Soiree des Champions" on February 5, 2019 in Paris, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

Dans le cadre de la Journée Nationale du Sport et du Handicap, Sport et Citoyenneté et l’ANESTAPS proposent un colloque sur le thème « Comment développer la pratique para-sportive et favoriser l’inclusion ? », le 27 mars, à Paris. Athlète paralympique et présidente du Comité paralympique et sportif français, Marie-Amélie Le Fur a hâte d’y participer.
Qu’attendez-vous de ce colloque du 27 mars ?
L’idée principale est d’avoir des échanges et des propositions de différents acteurs. Ce type d’événement permet également de faire vivre un réseau de plusieurs acteurs qui sont tous conscients de la nécessité de développer la pratique et d’accompagner au mieux les personnes en situation de handicap. Le réseau a encore besoin de se développer, avec l’ajout de nouveaux acteurs, c’est aussi pour cela que ce type de colloque est un important moment de sensibilisation.
Justement, comment développer la pratique para-sportive et favoriser l’inclusion ?
Premièrement, il me paraît important de détecter les publics, comme les trouver puis leur donner envie de pratiquer. Il est capital de faire comprendre qu’il est possible de pratiquer du sport même lorsque l’on est en situation de handicap. Il faut surtout communiquer auprès des jeunes et sensibiliser les parents pour ouvrir le champ des possibles.
Les fédérations sportives ont-elles suffisamment d’outils pour développer ce type de pratique ?
Sans doute pas avant, mais les choses sont en train de changer. De plus en plus de fédérations se posent cette question de la détection, de l’accompagnement et du développement des pratiques pour le public en situation de handicap. C’est évidemment un changement très positif. La formation des acteurs est l’élément clé, il faut les accompagner et les former dès le début pour accueillir et encadrer au mieux les personnes en situation de handicap.
Pour vous, il était évident de mettre votre notoriété au service de cette cause ?
Tout à fait, à double titre, en tant qu’athlète paralympique, mais aussi comme présidente du Comité paralympique. J’ai, comme d’autres, un message important à porter qui est celui de la réussite via le sport. En tant que présidente du Comité paralympique et sportif français, je me bats pour cette cause, notamment pour que le mouvement arrive dans le circuit de l’Éducation nationale, pour permettre aux jeunes d’être accompagnés dès le plus jeune âge dans le milieu scolaire. C’est un axe fort à développer, il me paraît capital de généraliser la considération du sport à l’école pour les jeunes en situation de handicap.
Quels sont les projets en cours de développement portés par le Comité paralympique et sportif français ?
La grande nouveauté de 2019 est le programme « La Relève ». Il s’agit d’une phase de détections de jeunes talents en vue des Jeux paralympiques de 2024. Lors de rassemblements, une batterie de tests est mise en place afin de détecter les potentiels et de les accompagner dans leurs projets compétitifs.
Propos recueillis par Olivier Navarranne

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