Marine Lefeuvre, sportive de haut niveau en roller de vitesse, vient de disputer les Jeux Mondiaux. Désormais, place aux championnats de France.
Vous avez remporté 3 médailles lors des Jeux Mondiaux. Quel bilan faites-vous de ces Jeux à titre individuel et collectif (les Français ont remporté 8 médailles en roller de vitesse) ?
En collectif, je pense qu’on est tous satisfaits d’avoir tous les quatre remporté une médaille (Marine Lefeuvre était accompagnée de Mathilde Pedronno, Martin Ferrié et Yvan Sivilière, ndlr). Chez les féminines, cela faisait de nombreuses années que personne n’avait ramené de médaille aux Jeux Mondiaux. On est deux filles à ramener des médailles donc on est très satisfaites. Les garçons en général, ils font des titres et des podiums, ils continuent sur leur lancée.
Au niveau personnel, je suis déjà hyper contente d’avoir participé parce qu’il y a un mois, j’ai eu une déchirure au mollet. Je n’étais pas censée participer à la course, mais j’ai eu une bonne rééducation qui m’a permis de partir. Je suis frustrée parce que je n’ai pas pu être à 100% dans la compétition, mais en même temps, je suis hyper satisfaite des résultats parce que je ne m’y attendais pas forcément.
Avec quel état d’esprit vous êtes-vous envolée vers les Etats-Unis, au regard de votre préparation chamboulée ?
C’était particulier, d’habitude quand on est très fort et qu’on a envie d’en découdre, on a un peu la pression du résultat. Moi, ça a été un peu l’inverse, je me suis retrouvée en outsider, de me dire “tu n’as pas eu la préparation que tu voulais, lâche-toi et tu n’as pas de pression.” Finalement, je n’avais pas forcément de pression, je ne savais pas où j’en étais. Ça m’a permis de faire mes courses libérée mentalement.
Vous participiez aux Jeux Mondiaux pour la première fois. Comment avez-vous vécu ce grand rendez-vous sportif ?
On a été les premiers à commencer la semaine de compétition, on n’a pas vraiment eu le temps d’aller voir d’autres sports avec le calendrier serré. On a eu quatre épreuves en quatre jours et on est reparti pour les championnats de France. On est un peu déçu de cela. Après, on a pu côtoyer d’autres sportifs français ou étrangers, c’est une ambiance chaleureuse. Après en roller, on a la chance d’avoir les World Roller Games, c’est une grande compétition avec toutes les fédérations de rollers (rollers, roller hockey, rink hockey, skateboard…) qui se rejoignent sur un même événement. Cette année, ils sont organisés en Argentine […] Et j’espère que le roller sera un jour aux Jeux Olympiques pour que le public découvre ce beau sport aujourd’hui pas assez médiatisé.
Vous enchaînez les compétitions avec les championnats de France ce week-end. Comment gérez-vous les changements entre deux compétitions (décalage horaire, changements d’objectifs…) ?
On essaie de pas y penser et d’être tout de suite concentré sur la compétition pour ramener des titres. C’est une compétition importante qui est dans les critères de sélection pour les Championnats d’Europe en septembre. Aux Championnats de France, on essaie de courir parfaitement pour arriver aux échéances plus importantes, championnats d’Europe ou du Monde, en étant déjà calé dans nos tactiques.
Propos recueillis par Solenn Ravenel
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