La région Bourgogne-Franche-Comté se prête bien à la pratique des sports de plein air. Marinette Bondoux, élue au CROS et responsable du conseil des sports terrestres dans la Commission des Sports de nature, détaille les actions menées afin de faire perdurer ces pratiques.
Pourquoi existe-t-il une commission dédiée aux sports de nature ?
Les sports de nature représentent une activité importante. En Bourgogne-Franche-Comté, nous comptons environ 140 000 licenciés, sachant que nous ne pouvons pas comptabiliser les personnes qui pratiquent de manière sauvage. La commission suit une trentaine de comités ou ligues régionales. Parmi ces activités, 81 % sont terrestres, 15 % nautiques, 4 % aériennes. L’attrait pour les sports de plein air a connu une croissance spectaculaire et il est important de protéger la biodiversité, tout en laissant la possibilité au plus grand nombre de pratiquer.
Comment le CROS parvient-il à faire respecter cette biodiversité ?
Le CROS collabore avec l’Agence régionale pour l’environnement et le développement soutenable, Alterre, dans le cadre d’un plan partenarial de formation. Nous informons et formons les encadrants. Par exemple, nous avons organisé une journée en raquettes dans la neige avec des professeurs de sport et de science au cours de laquelle nous avons parlé de l’impact des sports dans le milieu naturel. Le CROS travaille également avec le réseau Natura 2000, qui rassemble les sites naturels et semi-naturels de l’Union européenne, pour parvenir au respect de l’environnement. La première chose que je dis quand je suis en intervention, c’est que toutes excursions sont des incursions dans un milieu vivant. Il faut respecter l’environnement car on est toujours chez quelqu’un, que ce soit une collectivité, un lieu privé ou un espace protégé.
Quelles sont les autres missions de la Commission des sports de nature ?
Nous répertorions les sites naturels où l’on peut pratiquer, car c’est plus difficile à repérer qu’un gymnase. C’est une mission spécifique au CROS, mais nous pouvons faire appel aux connaissances des membres de la fédération des sports de nature pour nous aider. La Commission des sports de nature est transversale. Nous sommes amenés à travailler avec la Commission sport et santé car ces disciplines sont très prisées dans ce domaine. La commission est aussi proche de la partie tourisme car les sports en extérieur ont un impact positif dans le développement de la région. Enfin, l’un des projets d’avenir est de développer le sport en entreprise.
La région se prête-t-elle à la pratique des sports de plein air ?
Tous les sports de nature peuvent être pratiqués en Bourgogne-Franche-Comté. Avec la fusion et l’intégration de la moyenne montagne, nous développons aussi les sports d’hiver. Le territoire est un terrain de jeu fabuleux qui contient plusieurs parcs naturels, dont le Parc naturel régional du Morvan et un morceau du Parc naturel régional des Ballons des Vosges. Nous communiquons beaucoup avec eux. Ce n’est pas parce que ce sont des zones protégées qu’il faut les fermer. Il faut pratiquer en tenant compte de l’environnement.
Comment faites-vous pour inciter les pratiquants à entrer dans des associations sportives ?
Nous aidons les clubs lors de leurs grands événements et nous communiquons à ce moment-là. C’est un super tremplin. Nous n’avons pas de gros événements prévus pour le moment, excepté une journée « Sensibiliser à l’environnement par la pratique d’un sport de nature » autour de la marche nordique dans les forêts de Bourgogne avec Alterre, en mai prochain.