Marlène Cieslik : « une reconnaissance de mon parcours »

Marlène Cieslik, championne du monde de savate boxe française en 2012, est désormais directrice adjointe du CHU de Nantes où elle a mis en place une section adaptée de son sport de prédilection. Cette initiative a été récompensée lors des Trophées Sport & Management. Rencontre.

 

Quelle a été votre initiative récompensée lors des Trophées Sport & Management ?

J’ai reçu le prix de la meilleure reconversion professionnelle. Ancienne pratiquante de savate boxe française, j’ai contribué à mettre en place des actions autour de cette discipline au centre Barbara du CHU de Nantes vers des publics d’anorexiques et d’addicts aux jeux vidéo depuis 2016, ainsi que pour les blessés médullaires hospitalisés pour des périodes plus ou moins longue en Médecine physique et de réadaptation depuis 2015.

Pourquoi le choix de la boxe française ?

Je suis une ancienne sportive de haut niveau et désormais vice-présidente de la Fédération française de savate boxe française. Il y a tellement de qualités dans ce sport : la vigueur, l’endurance, la recherche de l’esthétique et de l’efficacité. La boxe française est une grande famille de 60 000 licenciés. D’ailleurs, j’ai toujours été très chaleureusement accueillie dans les clubs où je me suis rendue.

En quoi ce sport peut-il aider ces patients dans leur parcours de soin ?

Nous avons remarqué qu’ils se sentaient dévalorisés. Ils retrouvent confiance en eux grâce à ce sport d’opposition qui demande de se repenser, de travailler ensemble et d’être toujours à la recherche de la perfection du geste. Les patients en ont parlé entre eux et, depuis, les cours, menés par une infirmière qui pratique également la boxe française, ont été victimes de leur succès.

Comment avez-vous géré votre reconversion ?

Lorsque j’étais sportive de haut niveau, j’ai toujours suivi mes études en parallèle. J’ai été championne du monde en 2012 au même moment où je décrochais mon diplôme et j’entrais au CHU ! J’ai mené les deux de front, ce qui m’a obligée à être rigoureuse et toujours bien organisée. Maintenant, étant vice-présidente de la Fédération française de savate boxe française, je continue à mettre mon énergie dans les projets des présidents de clubs, tout en gardant des liens forts avec les sportifs, même si je ne pratique plus actuellement puisque j’attends un heureux événement.

Que représente ce Trophée Sport & Management pour vous ?

J’avais candidaté parce que mon directeur technique national, Thierry Mardargent, trouvait mon profil intéressant. Le fait d’être lauréate a été une savoureuse surprise, mais c’est surtout une reconnaissance de mon parcours et un rappel de l’importance de bien préparer sa reconversion.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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