En 2022, la course Marseille-Cassis célébrera sa 43e édition. Retour sur son histoire et les clés de son succès, avec ceux qui l’ont construite.
Epreuve historique du paysage de la course à pied, Marseille-Cassis a bien changé depuis ses débuts, en 1979. « Lors de la première course on était à peine 700. Aujourd’hui, nous avons limité à 20 000 le nombre de participants ! », se rappelle Claude Ravel, président de la SCO Sainte-Marguerite, le club marseillais qui coorganise l’épreuve, avec la Ville de Cassis. Au cœur du massif des Calanques, la course est la « première classique française », avec son parcours si particulier. Ses routes en pleine nature et son passage dans le Col de la Ginette sont des moments forts de la course.
Des débuts à la fin des années 1970
L’origine de la course est d’abord celle d’un coup de cœur sur la région et ses paysages. Parmi les créateurs de l’épreuve, l’actuel président de la Fédération Française d’Athlétisme, André Giraud. « Il a eu l’idée avec des amis, et ils ont approché la Mairie de Cassis. Puis ça s’est fait petit à petit », se rappelle sa femme, Christiane Giraud. « A l’époque, c’était différent. On n’avait pas de siège à proprement parler, on était installé au Bar des Sports pour faire les dossards et recevoir les inscriptions ! C’était un peu la débrouille mais on s’en sortait bien », se souvient celle qui est vice-présidente de la SCO. Au fil des années, la course devient une référence du running, et les organisateurs sont obligés de bloquer le nombre de participants à 20 000. « De quoi permettre de faire une belle course à tout le monde, et de garder cette arrivée à Cassis. Même si désormais, celle-ci n’est plus au port, mais plus haut dans les vignes », expliquent les organisateurs.
Convivialité et professionnalisation
Selon Claude Ravel, cet esprit convivial qui a perduré est l’une des clés du succès de Marseille-Cassis : « On peut se féliciter d’avoir toujours gardé l’organisation avec le club et la ville de Cassis, nous ne sommes pas une société spécialisée dans l’événementiel sportif. On a su garder cette proximité, cet esprit, ce qui fait notre âme. Tout le monde a toujours le sourire, chez les bénévoles et les coureurs. » Au fur et à mesure que Marselle-Cassis prend de l’ampleur, l’organisation se professionnalise, et investit les réseaux sociaux. Depuis quelques années, la course met aussi en place des actions pour réduire son impact sur l’environnement. « C’est aussi ce qui peut expliquer que notre course a fonctionné : on a su se remettre en question et s’adapter aux enjeux. Mais toujours en gardant ce même esprit et cette passion qui nous animait au début » Le 30 octobre prochain, les coureurs s’élanceront du pied du Vélodrome pour une 43e édition. La marque d’un retour à la normale, très attendu autant par les coureurs que pour ceux qui la font vivre, depuis plus de quarante ans.
Plus d’informations sur la course sur www.marseille-cassis.com