Martial Gitton : « J’ai un groupe intelligent et très calme »

Tango Bourges Basket

Ce samedi 22 avril, les cadettes du Tango Bourges Basket (U18) disputent la finale de la Coupe de France à l’AccorArena. Interview avec leur coach, Martial Gitton.

Qu’est-ce que cette finale à Bercy représente pour votre équipe ?

Tous les ans, cette compétition est un grand objectif pour le club. C’est très bien d’être arrivé là, désormais il nous reste la plus haute marche à franchir. C’est très bien pour les joueuses qui ont vécu une saison assez difficile. En championnat, on n’a pas eu les résultats qu’on espérait, alors c’est une bonne chose d’avoir cette belle échéance.

D’autant plus que l’équipe première du Tango Bourges Basket ne sera pas présente ?

Oui, c’est vrai. On aurait aimé que cette finale soit une grande fête, avec les jeunes et les pros ensemble. Malheureusement, les professionnelles ne sont pas là et c’est à nous de représenter le club. On fera de notre mieux pour donner la meilleure image possible du Tango Bourges Basket.

« Les joueuses savent se réguler elles-mêmes et trouver des solutions »

Comment s’est passé votre parcours pour arriver jusqu’en finale ?

On a commencé dès les 1/8e de finale, puisque notre adversaire des 1/16e a déclaré forfait. Sur le plateau, on a joué Basket Landes en quarts de finale. Une victoire de 20 points, nette et avec des joueuses très sérieuses. Le lendemain, on bat l’ASVEL, qui avait pris le meilleur sur Montpellier en quarts. Dès l’entame, on perd 12-2, mais pas de panique : j’ai un groupe intelligent, qui a su tirer les enseignements des moments difficiles en championnat. L’équipe se remet à l’endroit et signe un 19-5. On finit par s’imposer, en étant presque tout le match devant. C’est serré jusqu’au bout, mais on garde le match en main.

L’intelligence et la gestion, ce sont les qualités premières de votre équipe ?

J’ai un groupe intelligent, très calme et très mature dans la gestion des émotions et des moments difficiles. Comme ça l’a été face à Lyon, les joueuses savent se réguler elles-mêmes et trouver les solutions. Ma capitaine, Jade Ferré, a été exceptionnelle à ce niveau-là en quarts et en demi, par son leadership et l’élan qu’elle apporte pour notre équipe. Si on en est là aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à elle.

La défense est un de nos points forts. On a de la taille, avec quelques joueuses au-dessus du mètre 90, ce qui aide en défense évidemment. Ce n’est pas anodin, tous les centres de formation n’ont pas cette chance. Ces « grandes » là sont amenées à rejoindre le haut niveau, c’est certain. Sur le week-end du plateau, on a eu aussi une belle adresse.

« Arriver réveillés à la salle ! »

Quelle est votre analyse de votre adversaire, Charleville-Mézières ?

En championnat, on les a joués deux fois cette année, pour une victoire et une défaite. A chaque fois, on a eu des oppositions serrées. Les deux équipes se ressembleront, puisque nous n’avons pas beaucoup de joueuses Espoirs en championnat. Charleville est une équipe agressive, en défense et au rebond. Une équipe plutôt de petite taille, qui joue dure. A nous de trouver les bonnes réponses. Je ne pense pas qu’il y ait de favori dans cette finale. Ce qui est certain, c’est que pour arriver à ce stade, on a deux équipes qui savent être fortes dans la tête, et qui ont créé un vrai enthousiasme pour arriver jusqu’à Bercy.

L’horaire de cette finale (9h15) est également un défi. Comment s’y préparer ?

On va s’adapter. On a déjà commencé à s’habituer. Il faut prendre les petits déjeuners plus tôt, pour arriver à la salle réveillés ! On a la chance d’être trois dans le staff, et on fera le nécessaire par notre entrain et la motivation pour les mettre d’aplomb. Oui, c’est tôt, mais c’est tellement important que les joueuses seront d’aplomb très vite.

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