Suspense, carreaux et Final Four de haute volée, on revient sur cette édition 2022 des Masters de Pétanque, en distinguant les principaux acteurs de l’été.
Les vainqueurs
Grand vainqueur des Masters 2022, l’Italie mérite amplement son titre. Après des débuts canons, avec deux victoires sur les deux premières étapes, les Transalpins ont moins fait parler d’eux le reste de la saison. Pourtant, ils ne sont jamais repartis bredouille d’une étape, remportant toujours au moins la partie d’appui. Le signe d’une confiance et d’un niveau de jeu qui s’est maintenu tout au long de l’été. Au Final Four, la Squadra Azzurra a retrouvé ce côté irrésistible dont elle a fait preuve en début de saison. Après avoir écarté Bonetto au terme d’une partie serrée en demie, les Italiens ont livré une finale exceptionnelle face à Rocher. Une première victoire pour cette équipe, pour seulement sa deuxième année sur les Masters.
Le meilleur joueur
Pour son niveau de jeu de l’été et pour avoir mené une jeune équipe d’Italie au sommet, ce statut de meilleur joueur des Masters 2022 ne peut revenir qu’à Diego Rizzi. Tout au long de l’été, le Maestro a fait ce qu’il sait faire de mieux : des tirs réussis à foison, des carreaux à gogo, et une résistance à la pression précieuse dans les grands moments. Même si, selon lui, il n’a pas été impeccable au Final Four, l’Italien a livré une performance exceptionnelle, signant un total de 31/33 au tir à Romans-sur-Isère ! Toute l’équipe était au diapason : le leadership de Rizzi, la régularité de Cometto, la polyvalence de Cocciolo et les grands moments décisifs de Chiapello, l’Italie a trouvé la bonne recette.
La révélation
Pour sa grande première sur les Masters, Pierre Lucchesi a impressionné. Aux côtés de son coéquipier à Nice, Mickaël Bonetto, « Pierrot » a signé un formidable été. Entré en lice au sein de la wild-card à partir de la 2e étape, il est de toutes les épopées de son équipe. D’abord à Six-Fours-les-Plages, puis à Nevers, où les Roses sont allés chercher la médaille d’or. A chaque fois, il a sorti des performances époustouflantes. On se souvient notamment de ses cinq carreaux consécutifs en demi-finale à Nevers. Une série seulement interrompue pour ajouter une nouveau point supplémentaire. Lieutenant parfait du canonnier Bonetto, Lucchesi a prouvé être un milieu très capable, sur lequel il faudra compter dans les années à venir.
La surprise
Evidemment, la première surprise quand on regarde les forces en présence au Final Four, c’est l’absence de l’équipe Quintais. Véritable référence de la pétanque, le duo des Philippe, Quintais et Suchaud, n’était pas de la grande explication finale. Une surprise certes, mais pas au vu de leur été, avec plusieurs contre-performances. En revanche, la qualification de la formation Montoro, en tant que quatrième invitée du Final Four, n’est pas une surprise au vu de son casting. Ce qui est plus inattendu, c’est que Sarrio-Puccinelli-Malbec aient réussi à tenir tout en composant sans leur capitaine Ludovic Montoro. Enfin, on peut conclure avec un mot pour l’équipe d’Espagne. Même si la Roja termine dernière, comme l’an passé, cette fois-ci les Ibères ont secoué les Masters de temps à autre. A Six-Fours d’abord, où ils remportent non seulement leur première victoire, mais atteignent aussi la finale pour la première fois. Avec le « rookie » Jesus Alarcon, champion du monde en tête-à-tête, qui s’est parfois mis en valeur, les Espagnols peuvent montrer de belles choses sur de prochaines éditions.