Après un excellent début de saison en National 1, l’AS Béziers vit des dernières semaines plus difficiles. Mathieu Chabert, l’entraîneur héraultais, s’est confié sur cette période et ses ambitions. Entretien…
Mathieu Chabert, que pensez-vous de votre première partie de championnat ?
C’est un début de saison moyen. Même si on a moins perdu que la saison dernière à la même époque, il nous manque deux victoires contre Laval et Avranches, contre qui nous avons été rejoints en toute fin de match. C’est dommage car avec ces quatre points de plus, on aurait été mieux. Généralement, on fait de meilleures deuxièmes parties de saison, j’espère que ce sera encore le cas cette année. On sait que c’est un championnat très difficile, rien n’est jamais acquis, que ce soit vers le haut ou vers le bas. La priorité aujourd’hui, c’est de se remettre dans le sens de la marche rapidement.
Comment expliquez-vous ces dernières semaines plus difficiles pour votre groupe ?
Déjà, je pense que notre élimination en Coupe de France nous a fait très mal. Ce n’est pas le résultat en lui-même qui en est la cause, mais le fait que nous nous soyons retrouvés avec plusieurs week-end sans jouer. On a pas mal de trous dans le calendrier alors que nous avons une équipe qui a besoin d’enchaîner les matchs, de jouer. On a passé trois semaines sans le moindre match de compétition, c’est trop long. La deuxième partie de saison sera beaucoup plus positive sur ce point. Après, je pense également que nous n’avons pas été suffisamment efficaces offensivement.
Alors que vos contenus de matchs sont souvent bons…
Oui, mais le football, ce n’est pas de la danse, il n’y a pas la partie technique et la partie artistique. Ce qui compte et ce sur quoi nous sommes jugés, ce sont les résultats. Après, il ne faut pas oublier non plus que nous avons eu pas moins de dix-huit nouveaux joueurs avec des états de forme différents, ce sont des facteurs importants. Et puis tout simplement, nous avons perdu des matchs face à des adversaires qui l’ont mérité et qui commencent à nous connaître.
Qu’avez-vous travaillé durant la trêve hivernale ?
À un moment donné, nous avons peut-être renié un peu notre jeu par crainte du résultat. On a oublié que l’on était une équipe qui devait jouer, bien évidemment en respectant le football. Quand nous devons dégager, il faut le faire. Mais quand on peut, il faut absolument que nous retrouvions notre idée de jeu, c’est ce que nous avons travaillé ces dernières semaines.
Vous affronterez Concarneau ce samedi soir, qu’attendez-vous de cette rencontre ?
L’objectif sera surtout de garder un concurrent direct à distance. Quand je regarde derrière, je vois que nous avons cinq points d’avance sur Concarneau, c’est important de les garder. Et si on peut accroître notre avance, on ne s’en privera pas. Ce qui est encourageant, c’est que nous avons remporté notre premier match de l’année, en amical face à Andrézieux, qui est une grosse équipe de N2. Nous n’avions plus gagné depuis le 22 septembre, même en amical. C’est important de retrouver la victoire, ça valide le bon travail que l’on accomplit à l’entraînement.
Un dernier mot sur Brice Boufrizi, qui est l’un des grands espoirs du club et qui a découvert l’équipe première ces dernières semaines…
C’est la preuve que les portes ne sont pas fermées. Quand il est arrivé, il était dans le groupe de la réserve et grâce à ses bonnes performances, on l’a intégré avec la N1. Il lui reste encore beaucoup de travail, même si c’est vrai qu’il a de bonnes aptitudes. C’est un garçon qui a un super état d’esprit et qui est très travailleur, c’est très important. Après, on ne veut pas le cramer, il continue son apprentissage tranquillement.
Propos recueillis par Bérenger Tournier