Championne d’Europe de Savate en 2019, Mathilde Mignier est, comme le reste des équipes de France, à l’arrêt. Mais la Tricolore espère que la reprise des compétitions aura lieu en 2020, elle qui vise le titre national cette année.
Quel était le principe des cours vidéo auxquels vous avez participé durant le confinement ?
Le but était de proposer des circuits d’entraînements à ceux qui regardent, notamment des licenciés de la fédération. L’entraîneur national a envoyé différents circuits à effectuer à différents athlètes. Ensemble, nous avons pu proposer un contenu assez varié, chacun proposant une partie différente. Ce que j’ai effectué en termes de circuits faisait d’ailleurs partie du programme de ce que j’avais à faire pendant le confinement.
Justement, aujourd’hui, où en êtes-vous au niveau de votre condition physique et de votre préparation ?
Sur la partie physique, j’ai réussi à maintenir une activité qui me permet de rester au niveau. En revanche, au niveau boxe pure, je n’ai pas été en mesure de pratiquer. Je pense que la reprise va être terrible, le manque d’automatismes va se faire sentir. Depuis le déconfinement, on a pu reprendre pleinement l’entraînement physique. Pour la boxe, il faut encore attendre. Mais je me sens prête à reprendre, j’ai effectué tous les examens médicaux nécessaires au CREPS de Toulouse afin d’être autorisée à reprendre une activité. J’ai désormais accès à la salle du CREPS afin de pratiquer, ce n’est pas encore la boxe, mais c’est un début.
Malgré la situation actuelle, avez-vous des objectifs bien précis ?
Si les compétitions sont reportées, le but est de terminer la saison. J’étais qualifiée sur la finale Élite en Combat, mais aussi sur les finales nationales en Assaut. J’attends donc de savoir si les compétitions sont simplement reportées ou si elles seront annulées. Si c’est un simple report, j’ambitionne forcément de participer à la compétition internationale qui suivra.
Le manque de compétition est-il susceptible de créer des surprises lors de la reprise ?
Ce manque est défavorable à tout le monde, ça c’est clair. Je pense que l’entraînement n’a pas été le même pour tout le monde durant cette période, il pourrait donc y avoir un décalage. La date de la reprise devrait jouer un rôle important. Si la reprise des compétitions est par exemple pour début septembre, les écarts de préparation seront encore bien présents. En revanche, si les compétitions ont lieu en fin d’année, les différents participants auront eu l’occasion de remettre les gants et les écarts seront ainsi beaucoup plus resserrés.