Mattéo Baud : « J’arrive avec des ambitions aux Mondiaux »

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Auteur d’un podium en Coupe du Monde cette saison et régulier dans le top 15, le combinard de la Team SPORTMAG arrive en grande forme aux Mondiaux de Planica.

Commençons cette interview en parlant de ce superbe podium de votre ami Laurent Muhletahler, dimanche dernier. Comment l’avez-vous vécu ?

C’était un très, très beau moment. Comme j’étais non partant, j’ai vécu la course avec le staff, à supporter les copains. Une journée bizarre, mais finalement une très bonne journée ! Laurent le mérite. C’est une très belle récompense pour lui, qui vient couronner son travail et son abnégation tout au long de l’année. Je suis super heureux, c’est comme si moi aussi, j’avais fait podium ! C’est aussi génial pour toute l’équipe de France. Désormais, on est deux à avoir été sur le podium en Coupe du Monde cette saison, c’est une récompense pour le collectif en général. Il a fallu que je sois au bord de la piste pour qu’il aille claquer ce résultat !

« La forme est montante, je me sens de mieux en mieux »

Vous n’avez pas pu prendre part à cette course, que s’est-il passé ?

Une fois en haut du tremplin, on ne m’a pas laissé partir, pour un souci de combinaison. A chaque fois, tout le monde essaye de s’en tirer le mieux possible avec les combi’ pour être le plus performant possible, et ce n’est pas passé cette fois-ci. Ça se joue à quelques millimètres, c’est tombé du mauvais côté pour moi. Il y avait beaucoup de frustration, j’étais très en forme ce week-end-là. Je savais que je jouais gros et que j’avais moyen de faire quelque chose de bien. C’était dur à encaisser, mais finalement Laurent a donné une toute autre saveur à cette compétition ! Une journée très spéciale, je vais m’en rappeler longtemps.

La veille, vous et Laurent étiez déjà en grande forme. C’est de très bonne augure avant les Mondiaux de Planica (en Slovénie, du 21 février au 5 mars)…

Lors de la course du samedi, on était tous les deux très bien. On a fait une super course à deux tout le long. A l’arrivée, on fait top 10, 8e et 9e. On a été solides en ski de fond pour aller chercher ces places. On a terminé dans un groupe d’une quinzaine de concurrents, et on fait 4e et 5e de ce groupe au sprint. La forme est montante, c’est très bien avant les championnats du monde. Je me sens de mieux en mieux, et j’arrive à Planica avec de belles ambitions.

« Pas de raison de ne pas rêver »

Justement, quels sont vos objectifs sur ces Mondiaux, aussi bien en individuel qu’en collectif ?

Pour moi, ce sont les deuxièmes championnats du monde. J’y avais déjà participé en 2021, après ma toute première année en Coupe du Monde. C’était la découverte. Ça fait toujours quelque chose d’être appelé pour ce genre de grandes compétitions. Les Mondiaux, c’est seulement tous les deux ans. Petit tremplin, grand tremplin, par équipes… il y a de très beaux résultats à aller chercher. Cette saison, j’étais régulièrement dans les top 15 et top 10. Avec la forme que j’ai en ce moment, je peux dire que je vise un top 6. Et si tout s’emballe, pourquoi pas espérer encore plus ? Par équipes, c’est vrai qu’il y a trois nations qui dominent [Allemagne, Autriche, Norvège], mais on croit très fort au podium. Ça peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre, on ne peut jamais savoir ce qui peut arriver. Si on est tous au top, il n’y a pas de raison de ne pas rêver.

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