Mattéo Baud : « La préparation de l’été est essentielle »

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Champion de France de combiné nordique, Mattéo Baud (19 ans) a signé un bel hiver 2021-2022. Alors que la neige est partie, la saison suivante se prépare déjà. Athlète de notre Team SPORTMAG, il nous explique comment se déroule sa préparation estivale.

Tout d’abord, quel jugement posez-vous sur cette saison ? De bons résultats tout l’hiver, des Jeux Olympiques à 19 ans, c’est largement satisfaisant non ?

C’est sûr, il y a beaucoup de points positifs à retenir. Mais je vois aussi beaucoup de choses que je souhaiterais améliorer. Pas forcément sur la performance physique, mais surtout dans la tête, dans l’approche des compétitions et la gestion de la pression. Les performances sont à la hauteur de ce que j’espérais, avec des top 20 à la fois en Coupe du Monde et aux Jeux. Mais au-delà des résultats, je vois d’autres choses sur lesquelles je peux être meilleur.

L’hiver est terminé depuis un moment, où en votre reprise désormais ?

J’ai coupé depuis la mi-avril, et j’ai repris l’entraînement début mai.  C’est vraiment à la mi-mai que les entraînements avec le staff, coachs et coéquipiers de l’équipe de France vont reprendre. Tout au long de l’été, il y aura plusieurs stages, en particulier à partir de juillet. Pour l’instant, je suis surtout concentré sur mes cours, en commerce à Annecy. Les examens sont fin juin, et d’ici là, il y a beaucoup à rattraper ! La reprise des entraînements se fait petit à petit.

« En hiver, on récoltera les fruits de notre travail »

Sans neige, en quoi consiste votre préparation aux épreuves du combiné nordique ?

Pour le saut, on utilise des tremplins artificiels, en plastique. On retrouve vraiment les mêmes sensations, ce qui nous permet de travailler la technique et le timing dans les mêmes conditions. C’est vraiment pareil. Pour le fond, c’est beaucoup d’aérobie. On utilise des ski roues, mais on fait aussi vélo, course à pied, kayak… En plus de ça, de la préparation physique avec musculation et gainage. Ça représente beaucoup d’heures d’entraînement pendant l’été, ce n’est pas toujours simple.

A quelle point cette phase d’entraînement est-elle importante pour l’hiver qui vient ?

C’est vraiment primordial. Je l’avoue, je préfère la compétition et l’hiver. Il y a bien plus d’adrénaline et c’est beaucoup plus intéressant ! Pendant l’été, ce n’est pas simple tous les jours d’aller s’entraîner, d’autant plus quand c’est deux ou trois fois par jour. Mais une fois l’hiver arrivé, on sait qu’on va sentir la différence, avec plus de souffle et de cardio. En étant assidu et concentré tout l’été, on passera un bien meilleur hiver, et on récoltera les fruits de notre travail. J’ai toujours senti une vraie progression chaque année, durant ces six mois d’entraînement intenses. Cette préparation est essentielle pour performer l’hiver qui suit.

« La saut et le ski de fond, deux épreuves antagonistes »

Ce n’est pas difficile de préparer deux épreuves à la fois, alors qu’elles sont assez différentes l’une de l’autre ?

C’est vrai que les deux épreuves sont très différentes, antagonistes même. Alors il faut savoir s’adapter. Pour le fond, il faut avoir de la caisse et de l’endurance. Pour le saut, les qualités demandées sont surtout de l’explosivité et de la précision. Me concernant, je mets plus l’accent sur le saut, qui me semble être la clé dans mon sport. Mais il ne faut rien négliger et se préparer du mieux possible.

A quel moment de l’année est-ce que vous remontez sur les skis ?

En général, c’est à partir d’octobre-novembre qu’on retrouve la neige. On essaye de reprendre les skis au moins un mois avant notre première compétition, pour retrouver des sensations. A cette période-là, il y a aussi quelques stages pour être certain d’être adapté et bien de retour.

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