Mayonnade : « Sans mes joueuses, je ne suis rien »

Emmanuel Mayonnade coach of Metz during the handball women's French cup match between Metz and Toulon on April 26, 2017 in Metz, France. (Photo by Fred Marvaux/Icon Sport)

Portées par une exceptionnelle saison dernière, les joueuses du Metz Handball n’ont rien perdu de leurs ambitions. Entretien avec Emmanuel Mayonnade, le coach…

 

Emmanuel Mayonnade, avec trois victoires en trois matchs, votre début de saison est excellent…

Il y a deux lectures possibles. Sur un plan comptable, c’est clair que l’on pouvait difficilement faire mieux que trois victoires en trois matchs. Après, dans le contenu, qui est la lecture qui m’intéresse le plus, je pense qu’il y a encore des choses à améliorer. On manque encore de constance dans nos actions et de cohérence dans nos choix.

Les prochaines semaines seront justement axées vers ces points à améliorer ?

Exactement. Déjà, on va essayer de mieux défendre car nous prenons trop de buts depuis le début de saison. On aura deux matchs compliqués avant la trêve internationale. Besançon et Chambray sont de belles équipes, il faudra livrer de grosses performances pour faire des résultats.

Lorsque l’on est le plus grand club français de handball féminin, comment fait-on pour garder cette concentration, sans tomber dans un sentiment de supériorité ?

Déjà, ce sentiment, nous ne l’avons pas. Je pense sincèrement que la marge est relativement minime, seul le travail nous permet de conserver cette petite avance. Mais peu importe l’adversaire, nous sommes méfiants, nous nous concentrons sur nous et notre jeu. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est que nous avons des joueuses capables de se remettre en permanence en question. Les filles savent que rien n’est jamais acquis, et que sans un investissement total, nous pouvons très bien passer à la trappe. J’insiste sur ce point, toutes les joueuses mesurent que la marge est vraiment minime.

Quels seront vos objectifs pour cette saison ?

Nous avons la volonté de tout gagner, à l’image de ce que l’équipe a pu faire la saison passée. Le Championnat de France et la Coupe de France font donc partie de nos objectifs. Et puis il y a la Ligue des Champions, où nous avons échoué en quarts de finale l’année dernière. On espère faire aussi bien, et si c’est possible encore un peu mieux.

Avec du recul, que vous a-t-il manqué pour aller encore plus loin en Ligue des Champions ?

Peut-être petit peu plus d’expérience. Notre vécu de la saison dernière devrait nous permettre, je l’espère en tout cas, d’être encore plus performants que la saison passée. Il faudra également faire preuve d’un peu plus de malice dans les moments importants, c’est peut-être ce qu’il nous a manqué l’année dernière face à l’équipe hongroise.

Un mot également sur votre situation personnelle, puisque vous avez de nouveau été élu meilleur entraîneur de LFH, après 2010 et 2016…

Loin de moi l’idée de faire penser que ce n’est pas gratifiant, mais très sincèrement, j’associe toute mon équipe à cette récompense. Sans mes joueuses, je ne suis rien. D’autant que j’ai eu des relais essentiels dans la saison, notamment avec ma capitaine. Elle a eu un rôle fondamental. C’est une récompense collective, à laquelle j’associe toutes mes joueuses.

Propos recueillis par Bérenger Tournier

 

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