La Ligue Occitanie de handball propose différents outils pour permettre aux clubs, dirigeants, salariés, licenciés et pratiquants de s’épanouir dans cette discipline. Le point avec Michaël Boutines, président de la ligue.
Quelles actions sont mises en place par la ligue pour venir en aide aux clubs ?
Nous proposons beaucoup de services civiques. Pour la première année en 2017, 147 jeunes ont mené des missions dans 68 clubs. Cette année, une centaine de clubs ont bénéficié du dispositif et on devrait atteindre les 170 contacts, soit une trentaine de plus. Grâce aux missions du service civique, nous accompagnons les clubs dans le développement des nouvelles actions de santé, de féminisation, de développement durable et auprès des publics éloignés. Ce dispositif connaîtra une nouvelle étape dans la prise en charge de la formation en janvier 2019 ; nous allons accompagner les jeunes qui ont fini leur service civique mais qui souhaitent finaliser leur parcours d’éducateurs dans le handball. D’un côté, on mobilise des jeunes salariés, et de l’autre, nous donnons une chance aux clubs de se développer hors compétition. Il faut poursuivre avec cette approche méthodique sur ce territoire immense afin d’augmenter le nombre de clubs et de licenciés.
Justement, comment trouvez-vous de nouveaux pratiquants ?
Nous identifions et accompagnons les personnes qui veulent créer un club mais qui ne savent pas comment faire. Nos agents, ou ceux des comités départementaux, se mettent en lien avec elles. En 2017, nous avons ainsi créé 8 associations de handball. Nous incitons aussi les clubs dans le même secteur géographique à se rapprocher pour créer des lieux d’activités et mutualiser leurs moyens. À l’heure actuelle, la Ligue compte 197 clubs, 32 000 licenciés et 120 dirigeants, dont une centaine de bénévoles.
La nécessité de former de nouveaux dirigeants se fait-elle ressentir ?
L’enjeu de demain est d’accompagner les dirigeants dans la définition de leur projet sportif. Mais la difficulté, c’est de les faire venir. Quand on les a identifiés, on répond à leurs besoins, on échange ensemble pour élaborer un projet clair et ancré dans le territoire. Ce n’est pas en claquant des doigts que ça va se faire, ça demande du temps et de l’organisation. Nous proposons des outils aux structures associatives comme le Groupement d’emplois Occitanie handball, qui permet à l’utilisateur de se concentrer sur le quotidien pendant que nous assumons la partie administrative. La Ligue se veut centre de ressources permanent pour accompagner les projets.
Par quels moyens un jeune joueur peut-il accéder au haut niveau ?
Nous avons deux Pôles espoirs, un masculin et un féminin, conventionnés avec le Montpellier HB, le Fenix Toulouse handball et l’USAM Nîmes Gard. Avant le Pôle espoir, il y a la détention régionale et départementale par les comités, afin de repérer les enfants dès le plus jeune âge et ne laisser passer aucun talent. Si le MHB a pu sortir autant de grands joueurs, c’est parce qu’il y a un bon travail en amont et une bonne collaboration avec le Pôle espoirs qui accompagne les meilleurs. La structure investit sur le jeune de la 4e à la fin du lycée, puis les clubs les intègrent dans leur centre de formation au moment des études supérieures.
Vous appuyez-vous sur les nouvelles pratiques pour attirer un autre public ?
Dans le cadre du sport bien-être, nous allons intégrer le projet Work&Move® du Comité régional olympique et sportif Occitanie via le hand’fit. Nous avons déjà quinze points d’apprentissage de cette discipline dans le réseau rural. Nous cherchons à proposer cet outil aux hôpitaux de Toulouse, notamment auprès les enfants ayant des problèmes d’obésité, ou en sport doux pour les seniors. Cela fait partie des nombreuses formations à proposer, afin d’élargir le champ de compétences pour faire venir d’autres publics sur d’autres créneaux.