Michel Bernard : « Le CREPS est ouvert au sens large »

Le CREPS de Montpellier va être rénové pour continuer à proposer des formations professionnelles aux futurs éducateurs sportifs et accompagner les athlètes vers le haut niveau. Rencontre avec Michel Bernard, directeur adjoint.

 

De quelle manière le CREPS de Montpellier agit dans le développement du sport ?

Le Centre de ressources, d’expertise et de performances sportives de Montpellier a deux grandes missions : former aux métiers du sport et accompagner les sportifs vers le haut niveau. Nous sommes le premier CREPS de France en volume de formation ; nous proposons plus de 35 diplômes d’État pour devenir éducateurs sportifs. Chaque année, plus de 800 personnes suivent une formation professionnelle chez nous, sachant qu’elles sont en alternance avec une association sportive ou avec une collectivité et 70% de nos stagiaires trouvent un emploi dans les six mois qui suivent. Dans son deuxième volet, le CREPS accompagne les jeunes sportifs de 12 à 20 ans vers le haut niveau, le plus emblématique étant Kévin Mayer, détenteur du record du monde décathlon. Nous suivons 300 athlètes dans une vingtaine de disciplines, dont 100 sont internes. Ils sont hébergés, disposent d’une restauration et des installations sportives pour former une unité de vie. Nous leur donnons les meilleures conditions sur place pour s’entraîner, avec la présence d’un staff médical. De plus, le CREPS de Montpellier abrite quatre pôles France : athlétisme, surtout le décathlon, le volley-ball, le triathlon et le sauvetage aquatique.

Comment la structure couvre le territoire de l’Occitanie ?

Le CREPS a deux sites, un à Montpellier avec neuf installations sportives et sept salles de cours et un autre à Font-Romeu pour les sports d’hiver et qui accueille aussi les athlètes de haut niveau souhaitant s’entraîner avec un déficit d’oxygène. Les sites de Montpellier sont complémentaires avec le CREPS de Toulouse au niveau des formations et nous faisons des échanges de pratiques.

Êtes-vous impliqué dans le monde associatif local ?

Le CREPS est ouvert au sens large. Le 27 mars prochain, le Centre régional information jeunesse organisera sur notre site une journée job d’été qui mettra en relation les entreprises ou les collectivités avec des jeunes qui cherchent un travail pendant les grandes vacances. Nous mettons aussi les équipements à la disposition d’associations qui ont des activités éducatives. La structure veut rendre service au monde associatif local. De plus, pendant les vacances d’été, le CREPS accueille des regroupements de jeunes lors de stage de détection ou des collectifs France. L’équipe de France de volley-ball et ainsi qu’une délégation de plus de 100 judokates viennent régulièrement et s’entraînent dans la halle climatisée.

Quels sont les projets à venir du CREPS ?

Nous avons un projet de rénovation du site de Montpellier avec le Conseil régional, propriétaire du bâti et du foncier et financeur à hauteur de 6,5 millions d’euros jusqu’en 2021. Nous allons faire construire un nouveau complexe sportif pour mieux accueillir les sports collectifs, voire de combats, et une nouvelle résidence d’hébergement. L’internat actuel contient 114 lits. Il y a une forte demande, supérieure à notre offre, pour entrer au CREPS et nous devons évoluer pour y répondre.

Le projet de la structure va-t-il lui aussi évoluer, notamment avec la perspective des Jeux olympiques à Paris en 2024 ?

La réflexion est en cours, avec les partenaires, pour élaborer un projet d’établissement CREPS 2024 à l’horizon des Jeux olympiques à Paris. Le but est de se projeter dans un projet viable et collectif, qui réunit le directeur et toutes ses équipes, pour bien négocier le futur de la structure.

Qui sont vos partenaires parmi les institutions ?

Le Conseil régional est aussi l’un des principaux financeurs des formations professionnelles. Le CROS est un partenaire naturel. Depuis 3 ans, il nous apporte une grosse plus-value en proposant à nos agents des ateliers sur le bien-être au travail grâce au dispositif Work&Move. Avec Montpellier Méditerranée Métropole, nous développons des projets locaux comme la création prochaine d’un pôle France de BMX freestyle. La collectivité nous permet également de trouver des lieux de stage. Enfin, nous sommes en partenariat avec le Conseil départemental sur un projet avec le Maroc grâce auquel des éducateurs marocains viennent ici pour se former à l’escalade et au canyonisme.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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