Michel Godard : « Nous vivons un moment unique »

Crédit photo : Anthony Voisin

À l’occasion du passage de la Flamme Olympique et Paralympique dans le département des Hauts-de-Seine le 24 juillet, notamment au CREPS Ile-de-France, le directeur de l’établissement, Michel Godard, revient sur l’engouement olympique pour le CREPS et sur ses attentes lors des Jeux de Paris.

Le 24 juillet avait lieu le passage de la Flamme Olympique dans le Département des Hauts-de-Seine, comment s’est déroulé l’évènement au CREPS IDF (Châtenay-Malabry) ?

Le passage de la Flamme Olympique s’est très bien déroulé, on a pu rassembler l’ensemble des personnes présentes sur le stade pour accueillir cette flamme tant attendue. Nous étions tous très fiers d’accueillir cette flamme en Île-de-France, notamment au CREPS. On a pu l’accueillir et l’accompagner jusqu’à sa sortie, ça n’a duré que quelques minutes puisque c’est assez rapide. Mais cela a bien plu à tout le monde.

Le CREPS a vraiment vécu au rythme des Jeux de Paris 2024 avec l’accueil de différentes délégations…

Nous avons accueilli un certain nombre de délégations, nous avons principalement accueilli des délégations ukrainiennes, c’était la volonté de la ministre (ndlr : Amélie Oudéa-Castera) de leur tendre la main. Nous en avons accueilli cinq, une sixième arrivera entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques afin de préparer ces derniers, notamment le para badminton. Ces délégations se sont succédées et ça s’est très bien passé. Nous avons accueilli également l’Équipe de France féminine de hockey sur gazon qui est venue six fois au CREPS pour préparer cet évènement mondial.

Les jeunes ont également pu profiter de l’engouement au CREPS via les SOP (Semaines Olympiques et Paralympiques)…

En effet, depuis 6 ans maintenant, nous préparons les Jeux de Paris 2024. Si nous faisons un bilan, on s’aperçoit que nous avons œuvré pour diffuser les valeurs de l’olympisme à travers les jeunes et le sport de haut niveau. Cette année est un moment assez exceptionnel, pour tout le monde d’ailleurs, je pense qu’on aura fait notre boulot.

« C’est un moment émouvant »

Que ressentez-vous d’avoir vu la Flamme Olympique à quelques jours du début officiel des Jeux de Paris 2024 ?

Nous vivons un moment unique, c’est un moment qu’on ne vivra qu’une seule fois dans sa vie, d’être si proche de la Flamme Olympique. C’est un moment émouvant, et nous avons essayé de faire que ce moment soit bien vécu pour avoir des souvenirs impérissables de ce moment-là.

Le CREPS forme de nombreux athlètes de haut niveau chaque année, est-ce une consécration de voir cette Flamme en son sein ?

Nous sommes en train de boucler la boucle finalement. Lors des Jeux de Tokyo, il y avait 15 athlètes médaillés qui sont passés par le CREPS, cela prouve bien que nous sommes un lieu de préparation sur le chemin de la performance. Lorsque les JOP sont organisés en France, on boucle la boucle, c’est-à-dire qu’on a œuvré depuis très longtemps pour la préparation des athlètes et leurs formations. Aujourd’hui, la consécration, c’est qu’un certain nombre de nos sportifs seront sur les terrains des Jeux à Paris.

Quelle sera la suite pour le CREPS après les Jeux de Paris 2024 ?

Je pense que nous avons beaucoup œuvré sur l’Héritage des Jeux. Nous avons aidé à la préparation, mais les Jeux sont également un levier pour que l’on puisse passer une marche au CREPS et mettre en place un certain nombre de choses après les Jeux de Paris. Dans les choses qu’on a faites, grâce au Conseil Régional d’Île-de-France et aux 40 millions d’euros qu’il a insufflé, nous avons pu refaire de nouveaux équipements au sein de l’établissement (gymnases, salles de formations, salles de musculations, restauration, hébergement). Sans les Jeux, nous n’aurions pas pu effectuer toutes ces rénovations. Le Conseil Régional d’IDF a bien contribué à préparer le CREPS de demain. Nous avons créé des conditions pour que les sportifs soient encore mieux accompagnés, je pense notamment à l’implantation au sein de l’établissement d’une annexe du lycée Emmanuel Mounier, et je remercie les équipes de l’Éducation nationale qui ont œuvré pour cela. L’unité de lieu permet de gagner du temps, de favoriser la formation, la récupération et tout ce qui concerne les conditions d’entraînement des sportifs, donc c’est une grande avancée. Nous avons aussi beaucoup fait pour le médical et le para médical, mais aussi pour la formation des entraîneurs. Toutes ces choses-là préparent l’avenir, les sportifs de demain et le CREPS aux enjeux du futur.

« Le sport doit être au service de la santé »

Vous êtes actuellement directeur du CREPS. Toutefois, vous allez bientôt céder votre place. Quelle sera la suite pour vous ?

Il est vrai que je cède le témoin à mon successeur, qui n’a pas encore été choisi, mais cela sera fait dans les semaines qui viennent. Je pense lui avoir, avec une grande fierté, préparé un bon terrain pour qu’il poursuive le développement de l’établissement. Durant mes 8 ans à la tête du CREPS, j’ai fait beaucoup de choses. Elles serviront comme base de développement au prochain directeur.

Vous qui avez vécu le relais de la Flamme, qui a très bien été accueilli dans le département des Hauts-de-Seine, quelles sont vos attentes autour des Jeux de Paris ?

Il y a quand même une forme d’engouement autour de cette Flamme Olympique, qui est assez incroyable d’ailleurs. Partout où la Flamme est passée, j’ai vu du monde et ce monde-là va se concrétiser dans la pratique sportive pour la santé de tous.  Je crois que c’est l’objectif que nous devons avoir, c’est que le sport doit être au service de la santé des hommes et des femmes. J’espère que les Jeux de Paris vont déclencher en France une envie de pratiquer des activités physiques et sportives pour le bien-être et la santé de chacun.

Qu’attendez-vous des athlètes français aux JOP de Paris ?

Ce que j’attends, c’est que la France fasse 3ème en termes de médailles. Après les Américains et les Chinois, je pense que c’est jouable, même si d’autres nations seront intéressées pour monter sur le podium comme les Anglais, les Allemands ou d’autres. Je pense sincèrement que c’est jouable, nous avons cet home advantage et une troisième place serait une belle place pour la France. Concrétiser tous les moyens qui ont été déployés sur ces Jeux Olympiques pour la réussite sportive. En revanche, pour nos paralympiques, ce sera plus compliqué, mais là aussi, l’État a mis beaucoup de moyens et j’espère que nous aurons une belle place d’honneur sur les Jeux Paralympiques.

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