Vice-président délégué de la fédération française de pétanque et de jeu provençal, le Haut-Garonnais Michel Le Bot se présente ce samedi à l’élection de la présidence d’une fédération qui doit se tourner vers la jeunesse pour trouver un second souffle.
Pourquoi avoir pris la décision de briguer la présidence de la fédération ?
En concertation avec les membres du comité directeur, j’ai pris la décision de me présenter à la présidence car je suis en désaccord avec le management de la FFPJP. Je veux travailler à la restructuration de la fédération.
Si vous êtes élu, quel sera votre programme ?
D’abord, je souhaite restructurer sur le plan sportif et administratif, revoir l’organigramme pour que la FFPJP soit structurée comme une véritable fédération. Je vais nouer le dialogue avec nos territoires pour déterminer les forces et les faiblesses de nos 13 comités régionaux et de nos comités départementaux. Je souhaite mettre en place une démarche en direction des jeunes et les attirer dans notre politique sportive. Historiquement, nos jeunes viennent à la pétanque par leurs parents ou grands-parents qui pratiquent déjà. Nous avons besoin de capter des publics éloignés en aidant les clubs à se structurer afin qu’ils puissent proposer des services adaptés à ce public.
Comment la fédération a-t-elle vécu ces derniers mois de crise sanitaire ?
L’année 2020 a sérieusement été bousculée par la pandémie. Contrairement à certains autres sports, notre saison commence en début d’année civile. Le calendrier sportif avait déjà débuté en début d’année dernière. La crise sanitaire a eu un impact modéré sur la prise de licence et important sur la pratique. Les incertitudes baissent notre nombre de licenciés. S’il n’y a pas de message fort de la part du gouvernement pour que les licenciés comprennent qu’il y aura une vraie saison sportive, on risque de souffrir d’une forte baisse du nombre de licenciés en France. Sachant que les licences et les affiliations de clubs représentent 75% du budget de la fédération.
La fédération s’est-elle relevée de la déception de ne pas être retenue dans le programme des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?
Ce challenge est comme celui d’un sportif qui prépare de grandes échéances et qui ne réalise pas les minimas qualificatifs. On doit se remettre en cause, se poser la question de ce qui n’a pas marché et de ce qu’il faut faire pour que cela fonctionne. Il est important qu’on soit perçu comme un véritable sport. L’effort doit être fait en termes de structuration.
Comment s’y prendre pour changer définitivement l’image de la pétanque ?
On a un problème de représentation. La pétanque est considérée comme un sport de haut niveau depuis 2004. La plupart des clubs sont restés dans une mentalité de pratique en loisirs alors que nous sommes l’un des sports les plus pratiqués par le grand public en France. Il a manqué un accompagnement pour que cette dimension sportive intègre l’ensemble des 6000 clubs. Nous devons être une pratique qui s’adresse aux jeunes. A nous de nous inscrire dans cette lignée. La pétanque est un sport français qui rayonne dans le monde.