Mieux cerner les données du sport dans les Hauts-de-France

Le CROS des Hauts-de-France a bien avancé dans la création d’un observatoire du sport afin de récolter des données chiffrées sur six grandes thématiques, pour ensuite déterminer les politiques adéquates.

 
Engager une politique dans le sport demande de comprendre tous ses aspects et de s’appuyer ainsi sur des données chiffrées. Pour cette raison, le CROS des Hauts-de-France s’est lancé dans la création d’un observatoire du sport, l’équivalent d’une encyclopédie numérique du sport des Hauts-de-France. « Quand on est à la tête d’un réseau, de l’ensemble du mouvement sportif, il se pose la question des outils pour organiser la politique », insiste Claude Fauquet, président du CROS Hauts-de-France. « Il faut trouver des données chiffrées sur l’emploi, le poids économique, le nombre d’associations, la pratique féminine, par exemple, mais nous n’avons pas l’outil. Pour récolter ces données, nous passions par l’INSEE, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) ou les collectivités. Cela prend trop de temps. »

Différents partenariats

Ce projet, porté par André de Saint-Martin, vice-président du CROS Hauts-de-France, permettra à l’entité de travailler plus vite. Pour concevoir cet observatoire du sport, la structure s’est appuyée sur l’expertise d’Arnaud Saurois, maître de conférence, qui a instauré le même dispositif à Poitiers. « Le travail consiste à récolter les données par téléphone et rencontres physiques, par réseau et par veille », indique le président du CROS. « Quand l’observatoire sera installé, nous signerons des conventions avec les acteurs institutionnels : les collectivités, l’INSEE, l’État, l’ARS pour le sport santé, la Direccte pour l’emploi, entre autres. » L’observatoire du sport des Hauts-de-France, le premier à cette échelle régionale pour une couverture complète sur six larges thèmes (haut niveau, activités publiques, structuration, communication, qualification, équipements), sera inauguré fin 2019, dans un lieu symbolique, dans la maison des sports de Villeneuve d’Ascq. Cependant, deux étudiants en stage ont déjà commencé le travail avec une quinzaine de ligues. « Nous avons une relation intelligente et productive avec l’université de Lille », se réjouit Claude Fauquet. « Nous envisageons de passer des contrats d’apprentissage avec des étudiants. »

Un nouveau modèle économique

Une autre raison a poussé la structure des Hauts-de-France à créer cet observatoire du sport : l’aspect économique. « En trois ans, les subventions au CROS ont baissé de 50 000 € », relève Claude Fauquet. « Il s’est donc posé la question de notre modèle économique. Avec cet outil, nous serions en mesure de répondre à des commandes des ligues et comités, de collectivités ou encore d’agences de l’État. Le travail de production serait alors rémunéré. »

Leslie Mucret
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