Alioune Nahaye est à l’affiche de la deuxième édition du MMA Grand Prix, le 8 avril. Le combattant de 29 ans (9 victoires, 2 défaites) affrontera l’Angolais Arthur Lemos pour la seule rencontre internationale de la soirée.
Quel est votre parcours en tant que combattant ?
J’ai commencé le MMA il y a 10 ans. J’ai aussi fait du jujitsu brésilien, de la boxe anglaise, française et thaïlandaise pour me perfectionner. J’ai aussi participé à des compétitions en amateurs en pancrace en France. Une discipline qui ressemble au MMA sans les frappes au sol.
Vous avez un bilan de 9 victoires et 2 défaites en MMA…
Il faut savoir que j’ai toujours combattu à l’étranger. Et souvent, on n’est pas appelé pour gagner (rires). On est en territoire ennemi face au champion local. Il faut s’adapter au décalage horaire, au pays et on peut subir des injustices. Un jour, j’ai battu le numéro 1 italien, par KO, et je n’ai pas pu repartir avec ma ceinture (rires).
Comment avez-vous vécu la première soirée officielle de MMA en France en 2020 ?
Je suis chanceux d’avoir pu participer à la première. C’est comme je l’imaginais : tu as tes habitudes, c’est comme si tu partais à l’entraînement. Tu es entouré de toute ton équipe et le public te pousse. Cette fois-ci, le huis clos sera aussi une première pour moi.
Quelle est l’importance de ce combat dans votre carrière ?
Si je remporte un deuxième match de suite, ça peut être un tremplin pour intégrer une grosse organisation. L’UFC ? On peut y arriver grâce aux résultats et aux opportunités. Le marché est ouvert pour les Français depuis que le MMA est autorisé en France. Il faut savoir se vendre. Un combattant comme Mc Gregor, on sait que ce n’est pas le meilleur mais tout le monde en parle parce qu’il s’est créé un personnage. En Irlande, tout son pays le soutient.
Comment se prépare-t-on a un combat de MMA ?
Le MMA redistribue les cartes. Chacun à sa chance. La stratégie est très importante. Le niveau a tellement augmenté qu’il faut avoir toutes les armes et plusieurs stratégies. Une fois qu’on connaît son adversaire, on l’étudie à la vidéo, on met en place une stratégie. Ici, mon adversaire est spécialiste du sol, je travaille particulièrement ma défense en lutte et mes techniques de contre. Offensivement, le but est de le cadrer, ne pas lui laisser trop d’espace, lui mettre la pression et le contrer quand il se jette dans les jambes.
En quoi consiste votre préparation physique pour cet événement ?
J’ai réalisé une grosse préparation avec deux à trois séances physiques par semaine en plus de séances d’athlétisme. D’habitude, je fais aussi de la natation mais les piscines sont fermées. J’aime le sport. Pour être une machine en 5 rounds de 5 minutes, il faut toucher à tout. J’essaie de ne jamais faire le même cycle d’entraînement. Si le jour J, mon adversaire me propose autre chose, je vais être capable de m’adapter. En mode survie, il faut être relâché et lucide pour ne pas faire d’erreur.