L’Équipe de France a fait match nul face à l’Espagne au terme d’un match haletant, 25-25 (10-11). Ce score nul fait l’affaire de la Roumanie, assurée de terminer première. L’ultime match de l’Équipe de France, face à la Roumanie (à 18h), et l’issue du résultat entre l’Espagne et la Slovénie (à 20h30), conditionnera le classement final des Bleues dans la poule A.
C’est un véritable mano-à-mano auquel se sont livrées les deux formations dans une Aréna de Trèves qui a vibré jusqu’à la dernière seconde et l’égalisation espagnole sur un jet de 7 mètres. Les deux équipes se sont rendues coup pour coup pendant 60 minutes, mais ce score nul ne fait pas l’affaire de l’Équipe de France. En effet, les Bleues ne peuvent plus viser la première place dévolue à la Roumanie. Kalidiatou Niakaté et Grace Zaadi ont notamment brillé sur la base arrière tandis que la défense française n’a pas été aussi hermétique que souhaitée. Pour autant, ce gros match a démontré la capacité des Tricolores à hausser leur niveau de jeu : la prestation d’hier soir est encourageante en vue des huitièmes de finale. Une progression à confirmer ce vendredi lors de l’ultime duel du tour préliminaire face aux Roumaines.
Olivier Krumbholz, sélectionneur des Bleues :
« On peut toujours faire 2ème, 3ème ou 4ème, je ne sais pas trop quoi dire de plus. Il y a plein de réponses intéressantes, mais dans ce cas-là, c’est mieux de gagner. Nous avons laissé échapper un match, où pourtant nous avions trouvé de nombreuses solutions. Le problème est que l’on ne sait pas défendre sur Pena, cette joueuse nous fragilise en permanence, elle nous attaque à contretemps et l’on n’arrive pas à avoir confiance contre elle. Ceci dit, elle ne nous a pas posé des problèmes insurmontables, c’est bon signe si jamais on les retrouve plus tard dans la compétition ».
Manon Houette, joueuse des Bleus :
« On a envie d’attaquer un huitième de finale accessible et surtout dans une dynamique positive, car si on veut être Championnes du Monde, il faudra bien battre les Norvégiennes à un moment ou un autre. Le sentiment est mitigé ce soir, nous sommes contentes d’avoir retrouvé à la fois notre enthousiasme et notre agressivité. À l’inverse, les pertes de balle du départ nous coûtent très chères. Les Espagnoles nous ont sérieusement mises en difficulté. Pourtant, nous avions pris les devants. Il nous manque encore un bon quart d’heure pour faire un match complet. C’est rageant mais rassurant ».
Estelle Nze-Minko, joueuse des Bleus :
« Nous n’avons pas le temps d’être déçu, il faut enchaîner avec un prochain match dans 21 heures. On a l’impression d’avoir perdu car on encaisse le dernier but, et que l’on mène un moment de 3 ou 4 buts. Au moins, c’est clair maintenant, plus de calculs, il faut gagner la Roumanie pour ne pas se taper la Norvège en huitièmes. On leur a notamment posé moins de problème en défense, alors que l’on est de plus en plus percutante en attaque. On paye surtout toutes nos petites erreurs du premier acte. Je vois cinq – six ballons que l’on balance. Malgré tout, nous avons vraiment haussé notre niveau de jeu par rapport aux trois matchs précédents. Cela n’est pas encore totalement fluide, mais on avance. Nous avons les ressources à l’intérieur du groupe pour se sortir d’affaire. C’est notre histoire dans cette compétition. Il n’y a rien de triste. Il nous faut du courage ».
Allison Pineau, joueuse des Bleus :
« Nous n’avions pas forcément bien commencé, comme à chaque fois contre l’Espagne j’ai envie de dire. Et puis on passe devant malgré tout. Mais toutes ces pertes de balle nous sont préjudiciables au bout du compte. Heureusement que l’on a continué à marquer, car nous avons été prises au piège comme jamais défensivement. Nous ne sommes jamais parvenues à contrôler Pena et Barbosa, qui alternaient dans la prise d’initiative. Sans oublier Gonzalez qui a fait le boulot de l’autre côté. Nous avons fait le choix de repasser en 1-5 après le temps mort. Peut-être que nous aurions dû plutôt rester en 0-6. C’est plus facile à dire après le match. Il faut d’abord capitaliser sur nos progrès, nous avons quand même pris un point. C’est compliqué car on est mal rentré dans ce Mondial. On court après une certaine forme de sérénité. Mais il faut retenir les progrès et regarder devant ».
La rédaction