Clap de fin pour le Mondial La Marseillaise à pétanque 2024, avec la victoire de Quintais et Suchaud. On fait le point sur cette 63e édition.
Chaque été, Marseille rappelle son aura de temple de la pétanque. Cette année encore, le Mondial La Marseillaise a réaffirmé ce sentiment auprès de tous ses participants et spectateurs. Du 30 au 3 juillet, les allées du Parc Borély étaient envahies par la folie bouliste. Plus de 12 000 joueurs et 4 000 équipes ont enflammé la cité phocéenne, avant un dernier carré bouillant. Passion, spectacle et partage : les maîtres-mots du Mondial La Marseillaise ont pris tous leur sens.
Les favoris à la trappe
Comme souvent sur la Marseillaise, la tâche est difficile pour les favoris. Il faut dire qu’il faut passer par douze parties en quatre jours pour soulever le trophée… Pas de tête de série, pas de poules : chaque match est couperet. De grands noms en ont de nouveau fait les frais. Rocher, Lacroix, Bonetto, Feltain, Puccinelli… Tous ont succombé bien plus tôt que prévu. Ensuite, ce sont les Foyot, Robineau, Riviera et Durk qui ont vu leur épopée s’arrêter à quelques pas du dernier carré…
Carton rouge, les arbitres insistent
C’est le point noir de ce début de Marseillaise. A l’issue de la première journée, une arbitre a été agressé à l’issue d’une partie. Intimidations, menaces de mort… Le corps arbitral n’a pas laissé passer. En solidarité avec Ambini, et pour une mise au point claire et nette, l’ensemble des maîtres du jeu ont fait grève toute une matinée. L’occasion de rappeler que les arbitres sont essentiels à la pratique de la pétanque, et que la violence n’a pas sa place sur les boulodromes.
Lacroix, le conte de fée
C’est la belle aventure de cette édition 2024. Au fur et à mesure des parties, le nom Lacroix a fait son chemin jusque dans le dernier carré. Mais pas avec le monument Henri, plutôt grâce aux neveux Angelo et Sony ! Venus des Alpes-de-Haute-Provence avec Johan Demol, ils ont fait sensation à Marseille. Une épopée seulement stoppée en demie par la triplette de Tyson Molinas.
Quintais et Suchaud toujours au plus haut
A leur victoire, pas de larmes de joie, ni de célébrations particulières. La force de l’habitude, et une tranquillité qui rend ses deux champions extraordinaires si immenses. Dans les tribunes, seulement de grands sourires des spectateurs qui mesurent leur chance de voir ses monstres sacrés rester encore et toujours au sommet de la pétanque tricolore. Philippe Quintais et Philippe Quintais remportent une nouvelle Marseillaise, la neuvième en cumulé. Des joueurs qui ont tout gagné, et ont encore faim. Avec Jean-Claude Jouffre, ils ont avancé avec cette sérénité qui leur est propre. Avant de faire basculer la finale avec leur maestria habituelle, comme accompagnés d’un bon génie qui exaucerait leurs vœux. Encore et toujours, les « Phi-Phi » sont indétrônables.