Mondial volley 2018 : Les Bleus gardent espoir

Earvin Ngapeth of France and Jenia Grebennikov of France during the Volleyball FIVB Men's World Championship 2018 match between Serbia and France, in Warna on September 21, 2018. Photo : Lukasz Sobala / Newspix / Icon Sport *** Local Caption *** www.newspix.pl mail us: info@newspix.pl call us: 0048 022 23 22 222 --- Polish Picture Agency by Ringier Axel Springer Poland

Au lendemain de sa défaite face à la Serbie, l’équipe de France de volley a relevé la tête en battant la Pologne 3-1 (25-15, 25-18, 23-25, 25-18). Elle peut encore espérer terminer deuxième de la poule H, à condition de dominer l’Argentine aujourd’hui et que la Pologne perde face à la Serbie.

 
Cette équipe de France a décidément l’art de souffler le chaud et le froid, alternant une victoire une défaite depuis le début du Championnat du monde. Espérons qu’elle parvienne à casser ce rythme ce dimanche pour son dernier match de la deuxième phase. Car si elle bat l’Argentine, si possible avec les trois points (3-1), elle pourra espérer finir deuxième de la poule H, à condition que dans la foulée, la Pologne, qui vient d’enchaîner deux défaites, en concède une troisième, face à la Serbie, désormais première de la poule et assurée de disputer le Final Six. Il faudrait alors attendre la fin de tous les matchs et sortir les calculettes pour connaître les deux meilleurs deuxièmes qui accompagneront les quatre premiers de poule au Final Six de Turin.

Ngapeth fait parler la poudre

Ce scénario renversant, peu imaginable vendredi soir, les partenaires d’Earvin Ngapeth, auteur d’une grosse prestation (26 points), l’ont en tout cas rendu possible en s’imposant avec une impressionnante maîtrise face à la Pologne. Une première en Championnat du monde face à cette équipe. Sans Bartosz Kurek, ménagé, ni Michal Kubiak, affaibli par un virus, les hommes de Vital Heynen attaquaient la partie en tête (1-4), mais les Bleus revenaient aussitôt grâce à neuf points consécutifs sur service Ngapeth, dont trois aces de l’intéressé et deux « monster block » de Stephen Boyer (16 points sur le match) et Kévin le Roux (11 points). L’écart passait ensuite à +8 après le quatrième ace (20-12) de Ngapeth, puis à +10 après le deuxième bloc de Boyer (23-13). Le mot de la fin revenant à un Kevin Tillie très tranchant, auteur de 13 points (25-15).

Les Bleus « toujours en vie »

Le début de deuxième manche était encore à l’avantage des Polonais (3-7), mais les Tricolores repassaient devant grâce à deux blocs du capitaine Benjamin Toniutti et un de Nicolas Le Goff qui enchaînait sur un ace (13-10), imité par Le Roux (18-13). Les Polonais ne reverront plus les Bleus qui prenaient deux sets d’avance (22-18) et l’avantage dans le troisième (8-6). Les champions du monde en titre, jusqu’ici moribonds, se mettaient à devenir plus précis, grâce notamment à l’entrée de Kurek, et passaient devant (13-16). Un avantage qu’ils conservaient de justesse pour relancer le match (23-25). Dans la foulée, ils creusaient le premier écart (6-8), mais les Bleus restent concentrés à l’image de Ngapeth, qui leur redonnait l’avantage sur son 21e point (10-9). L’écart se creusait alors irrémédiablement (21-15 après le cinquième bloc de Boyer) et les Bleus pliaient le match sur leur première opportunité (25-18). Les voilà donc « toujours en vie », pour reprendre les mots de Ngapeth…

Laurent Tillie, entraîneur de l’équipe de France :

« On a vécu un peu des cauchemars avec ces trois défaites 3-2, c’était difficile de rebondir, parce que nous étions 150 mètres sous terre. Aujourd’hui, on a fait une préparation NBA, chacun a fait ce qu’il a voulu, un peu de muscu, un peu de piscine, mais surtout se relaxer. Sur le match, on a été à l’essentiel et on a eu pas mal de réussite, on a été dans le combat, on a retrouvé notre niveau et la pression est tombée sur les épaules des Polonais. Il faut essayer de garder tout le monde dans le calme et la concentration pour jouer à fond nos chances ».

La rédaction
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