Avec 589 licenciés sur la saison 2018-2019, le Boxe française Masseran trône en tête des clubs de Savate. Les détails de cette dynamique avec Moulay Ahmed Manar, entraîneur au sein de ce club parisien.
Qu’est-ce qui explique une telle dynamique pour votre club ?
Tout d’abord, je pense que cela s’explique par le bon travail de toute l’équipe. Le travail est justement l’une des valeurs clés que nous transmettons au club. C’est ce qui nous permet d’avoir un bon taux d’adhérents. Notre équipe est complémentaire, axée autour de la pratique de la Savate boxe française, mais aussi de la boxe anglaise. Elle partage sa passion avec les adhérents, il y a une vraie osmose entre les pratiquants et les coachs.
Le club a été créé en 1975, est-il devenu une institution en région parisienne ?
Le club est en effet assez ancien, mais il a fallu le relancer. Pour ma part je suis arrivé en 1999 et j’ai participé à ce travail visant à trouver une nouvelle dynamique. Il est vrai que le club est devenu une référence dans la mesure où nous avons pas mal d’habitués. Avec eux, on se comprend. Si je ne suis pas là ou si d’autres coachs sont absents, ils viennent et ils savent ce qu’ils doivent faire. Le bouche-à-oreille marche bien aussi, les gens savent que c’est un club où l’on se fait plaisir.
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Selon vous, qu’est-ce qui attire vos adhérents vers la pratique de la Savate ?
On a pas mal d’adhérents qui, quand ils arrivent chez nous, sortent de l’école ou du travail. Pour eux, c’est une manière de se défouler, de se lâcher. Les cours leur sont destinés, de notre côté nous sommes là accessoirement. On donne beaucoup d’autonomie, on est très ouvert à la communication et c’est aussi ce qui leur plaît beaucoup. La Savate est un sport complet : on apprend à se défendre, à travailler le corps et le mental. Pour les gens, c’est forcément quelque chose d’attirant.
Votre club accueille également de plus en plus de féminines, qu’est-ce qui les pousse à venir ?
Il est vrai qu’aujourd’hui, on approche les 40% d’adhérentes. Je pense que la société a muté et que désormais, tous les sports sont ouverts aux femmes. La pratique de la Savate par les femmes n’était pas dans les mœurs il y a encore une trentaine ou une vingtaine d’années, mais cela a désormais changé. Comme pour les hommes, elles trouvent beaucoup de liberté, d’énergie et de dépassement de soi lorsqu’elles viennent boxer.
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