Avec le développement du sport sur ordonnance, le sport-santé est devenu un enjeu sociétal majeur. À Nanterre, la ville est en pointe sur le sujet grâce à l’action du centre médico-sportif, mais aussi l’Entente Sportive de Nanterre.
Si la thématique du sport-santé prend de plus en plus d’ampleur ces dernières années, c’est un combat de longue date à Nanterre. « Le centre médico-sportif fonctionne depuis 1985. Nous nous sommes toujours positionnés sur une optique de sport-santé, afin de permettre aux sportifs de bénéficier des soins et des compétences médicales dont ils peuvent avoir besoin », détaille le docteur Marc Guérin. « Mais nous apportons également aux gens tout ce que le sport peut avoir d’intéressant concernant leur santé ». Avec le développement du sport sur ordonnance, le centre médico-sportif de Nanterre accueille ainsi de plus en plus de personnes désireuses de se mettre au sport pour améliorer leur santé. « Le but est d’apporter à des gens qui en ont besoin les bienfaits de l’activité physique et sportive, en tant que moyen thérapeutique. C’est une thématique qui s’est développée dernièrement avec le sport sur ordonnance, et qui était loin d’être une évidence pour beaucoup de médecins en 1985, lorsque nous lancions le centre médico-sportif ». Aujourd’hui, la structure accueille environ 80 enfants et 170 adultes.
Une labellisation « Prescri’forme »
L’équipe du centre médico-sportif, qui est composée de médecins du sport, d’une infirmière, d’une diététicienne, d’un comportementaliste et d’un ostéopathe, propose la délivrance de certificats d’aptitude à la pratique sportive, avec des consultations gratuites pour les habitants de Nanterre, des consultations de traumatologie, mais aussi un programme de dépistage et de lutte contre l’obésité chez l’enfant par l’intégration d’une activité sportive. « On propose également des formations complémentaires sport-santé qui permettent de former des éducateurs sportifs à cette thématique. En collaboration avec l’Office Municipal de l’Éducation Physique et du Sport (OMEPS), nous avons également mis en place un programme de séances d’activités physiques destinées à des personnes qui en ont besoin. Le but est d’apprendre à ces personnes à gérer leur activité physique en fonction de leur pathologie ». Désormais, le centre médico-sportif de Nanterre cherche surtout à « augmenter les créneaux pour accueillir plus de personnes. C’est en tout cas notre objectif », assure le docteur Guérin. La structure peut compter sur une labellisation « Prescri’forme ». Cette mesure vise à faciliter la prescription de sport par les médecins traitants, en mettant à leur disposition un site Internet référençant les 600 centres médico-sportifs homologués « santé sport ».
L’ESN, acteur majeur
Miser sur le sport-santé est d’ailleurs le fruit d’une forte volonté municipale. « C’est un projet qui émane de l’OMEPS et de la Ville pour s’intégrer dans un nouveau dispositif ministériel de prescription du sport pour la santé », explique Philippe Quillateau, directeur des sports de la Ville de Nanterre. « Cela s’appuie sur l’OMEPS, qui dispense un certain nombre d’activités, mais aussi sur des clubs existants comme l’Entente Sportive Nanterre ». L’ESN, club aux près de 9 000 licenciés, s’est en effet positionné avec efficacité sur ce créneau du sport-santé. « Il y a une véritable volonté de favoriser la santé à travers les activités que nous proposons », confirme Samuel Rijik, président de l’Entente Sportive Nanterre. « Depuis une dizaine d’années, une nouvelle équipe est à la tête de l’ESN, et il est vrai que nous avons voulu mettre l’accent sur cette thématique. Nous sommes notamment un partenaire majeur de l’OMEPS, avec lequel nous mettons en place de nombreux projets ». Acteur majeur du sport à Nanterre, l’ESN a évidemment constaté que le bien-être attire de plus en plus ses adhérents. « Les activités liées au bien-être et à la santé ont en effet beaucoup de succès. Je pense notamment à la musculation, la gymnastique, le pilates, le yoga, la marche ou encore la randonnée. Ce sont des pratiques de loisirs sur lesquelles l’aspect compétitif n’est pas présent et c’est aussi ce qui attire les gens. Au niveau des créneaux, il n’est pas toujours facile de concilier la pratique du sport santé et la pratique classique, mais on y travaille ! ».
Le bien-être plaît aux Nanterriens
Une bonne santé passe aussi par la pratique d’activités précises favorisant le bien-être. À Nanterre, plusieurs associations en proposent, dont Cigalon sur le Roc. Cette dernière accueille 2 000 à 3 000 personnes par an. Jamel Mazouzi, président de l’association, l’a d’ailleurs constaté, les Nanterriens semblent de plus en plus intéressés par les activités de bien-être. « Un nombre croissant de personnes pratique la zumba, le pilates ou encore le postural ball, qui sont des activités intimement liées au bien-être ». Au sein du Cigalon sur le Roc, le fonctionnement est uniquement basé sur le bénévolat. C’est bien là l’essentiel : encourager les habitants à faire du sport pour favoriser leur bien-être.