La nage libre brille du côté de Budapest (Hongrie), à l’occasion des championnats d’Europe. La France peut notamment compter sur Axel Reymond, qui a obtenu la troisième médaille d’or continentale de sa carrière.
Spécialiste des épreuves de nage en eau libre et membre de l’équipe de France A depuis 2012, Axel Reymond complète son palmarès sportif. Après deux premiers titres remportés en 2014 et 2016, le nageur a remporté dimanche son troisième titre européen sur le 25 km. Considérée comme la course la plus longue et la plus exigeante en eau libre, il s’agit malheureusement d’un format non olympique. Mais aux yeux d’Axel Reymond, « c’était une très belle course. J’ai essayé d’augmenter comme avance un tas de fois mais c’était difficile car nous nagions tous à la même vitesse, plus ou moins, à cause de nos combinaisons. J’ai donc décidé de rester en avance et de faire mon propre truc à mon propre rythme. » Stratégie qui a plutôt réussie au licencié de l’AAS Sarcelles Natation 95, qui passe de la neuvième place en début de course à la première. Avec 5 secondes d’avance sur l’italien Matteo Furlan, le nageur francilien termine la course avec un chrono de 4h35’59’’.
À 27 ans, Axel Reymond « est très heureux d’avoir montré qu’il était toujours là. » Ce dernier fait partie des favoris et des grands espoirs de la natation française sur les épreuves de demi-fond en natation course et de grand-fond en
natation en eau libre. En 2017, il devient le premier français champion du monde masculin sur l’épreuve du 25km puis double son titre en 2019. Lors de l’épreuve du 10km à Lupa Beach la semaine dernière, le Français a changé sa technique de nage pour avoir plus de vitesse et termine à la 7ème place du classement. Selon lui, en eau libre, « il faut savoir s’adapter. » Depuis sa présence aux Jeux Olympiques de Pékin avec l’épreuve du 10km, la pratique en eau libre a explosé et la crise sanitaire mondiale ne fait que confirmer les faits. En effet, la pratique en eau libre fait face à une toute autre dimension depuis quelques semaines. La crise de la Covid-19, qui a stoppé la saison en bassin depuis près d’un an, offre à la discipline une nouvelle exposition. Pour Axel Reymond, le programme pour le reste de la saison va se construire ainsi : quelques étapes de coupe du monde, l’épreuve du 57km de Santa Fé en Argentine ou encore le circuit des marathons sur 10km ou des ultramarathons sur des distances très longues. Le Francilien n’a donc pas fini de nager en 2021.