Le comité départemental de plongée des Deux-Sèvres organise ce dimanche 16 juin la descente de la Sèvre Niortaise. Plus de 100 nageurs s’élanceront depuis la base nautique de Noron à Niort. Philippe Burguy, membre du comité, présente l’événement.
Comment est née la descente de la Sèvre Niortaise ?
De la convergence de deux passions : la nature et les pratiques sportives sur ou dans l’eau. La Sèvre niortaise est très belle, elle se pratique sur l’eau : kayak, aviron, paddle, sur les berges, à pied, à vélo… Alors pourquoi pas la nage ? Le regard change : la rivière grouille de vie animale et végétale, c’est un milieu fragile.
La première fois, il a été difficile de trouver les bons interlocuteurs pour autoriser ce type de manifestation car le contrôle sanitaire de l’eau nous a fait prendre conscience de la fragilité du milieu. La première tentative, après une démarche de presque six mois, n’a pas pu aboutir en septembre 2022 car la qualité de l’eau n’était pas suffisante. La seconde en juin 2023 a été une réussite, d’où son renouvellement.
Quels sont les objectifs de cet événement ?
Offrir une pratique sportive ouverte à tous valides et en situation de handicap. Ce n’est pas une compétition : chacun va à son rythme, avec ou sans support. C’est éventuellement un dépassement de soi et toujours beaucoup de plaisir. Grâce à cette descente, l’ensemble des fédérations liées à la natation s’accordent pour des démarches communes en particulier la pratique de la nage dans la Sèvre. Une demande conjointe a été adressée aux élus pour étendre cette pratique sur la moitié de l’année. On souhaite également, par son organisation, sensibiliser les participants et les élus à l’environnement. Le suivi de la qualité de l’eau conditionne la nage aussi une réflexion est engagée pour réduire les impacts de la collectivité sur la rivière.
Quelles nouveautés sont à noter ?
La labellisation « J’adopte la Parc attitude » conditionnée par la signature d’une convention. Cette année, les participants pourront découvrir des expositions de l’IIBSN (Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Niortaise) qui abordent en particulier le fonctionnement hydraulique du marais et les espèces envahissantes.
Trois parcours sont aux choix : 500 m, 2024 m et 4048 m. Quelles sont les difficultés auxquelles les participants vont être confrontés ?
L’eau est fraîche. Lors du prélèvement d’eau pour son analyse, elle était à 13°, aujourd’hui elle doit être à plus de 15°. Comme s’il s’agit d’un aller/retour, les participants descendront avec le courant et remonteront contre lui. Cela reste de la nage en eau libre, on peut frôler un poisson ou des algues. C’est tout le plaisir de l’immersion dans ces eaux.