Destiné à accueillir les épreuves olympiques de gymnastique en 2024, Nanterre sera finalement l’hôte des compétitions olympiques et paralympiques de courses de natation. Une belle récompense pour une ville déjà en mode Paris 2024.
De la gymnastique à la natation il n’y a qu’un pas. C’est en tout cas celui effectué par Nanterre, dont le programme pour Paris 2024 a été bouleversé ces dernières semaines. Initialement, Paris La Défense Arena devait accueillir les compétitions olympiques de gymnastique. Mais le comité d’organisation de Paris 2024 a abandonné le projet de stade aquatique temporaire, qui devait être édifié à Saint-Denis. L’enceinte nanterrienne est ainsi devenue le plan B concernant l’accueil des épreuves de natation des Jeux olympiques, mais aussi des Jeux Paralympiques. Un défi colossal pour Paris La Défense Arena. « Notre site existe déjà et évite donc au comité d’organisation de Paris 2024 de devoir construire un site temporaire », explique Frederik Joly, directeur commercial de Paris La Défense Arena. « C’est un super défi. Installer deux bassins olympiques au cœur d’une salle de spectacle est un challenge imposant et excitant à relever. Kazan l’a déjà fait pour des championnats du monde de natation. Des bassins éphémères ont également déjà été utilisés à Londres et à Rio. » Cette fois, ce sera donc à Nanterre de relever ce défi avec une enceinte qui a fêté ses trois ans au cœur de l’automne. « C’est une nouvelle configuration à laquelle nous n’avons pas été confrontés jusque-là. On a fait du rugby, de la boxe, de la moto, des concerts, des conventions, des séminaires, mais jamais de natation. Accueillir une nouvelle discipline est rafraîchissant », confie Frederik Joly. « Cela va être compliqué d’installer les bassins et de basculer en mode rugby dans la foulée (rires). L’enceinte va donc être mobilisée et basculer en configuration natation durant toute la période des Jeux olympiques, mais aussi des Jeux paralympiques. Pour les épreuves olympiques, nous serons sur une jauge entre 15 000 et 17 000 places. Si l’on prend également en compte les temps d’installation et de démontage des bassins, Paris La Défense Arena sera dans cette configuration sur une période de cinq mois. » Une période durant laquelle les caméras du monde entier seront braquées sur cette installation. « C’est beaucoup de pression, bien évidemment. Mais le comité d’organisation de Paris 2024 nous fait confiance et nous en sommes très fiers », se réjouit Frederik Joly. « Pour nous, c’est une nouvelle occasion de mettre en avant la polyvalence de Paris La Défense Arena. L’impact de ce rendez-vous sera exceptionnel et pourrait, pourquoi pas, nous permettre de nous positionner sur l’accueil de compétitions internationales de natation à l’avenir. »
Le breakdance est également une discipline qui pourrait être concernée par l’organisation d’une compétition internationale à Nanterre d’ici 2024. « Nous avons l’ambition de mettre en place un grand événement dédié au breakdance. Le but est d’attirer des têtes d’affiche afin de montrer ce qu’est réellement le breakdance en termes de performance, de spectacle et d’esthétiques », révèle Richard « Steady », confirmant l’engouement autour du breakdance, discipline olympique en 2024. Un sport autour duquel l’Université Paris-Nanterre pourrait bien se mobiliser, elle qui dispose du label « Génération 2024 ». « L’Université a pour ambition d’être une base d’entraînement lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, mais aussi une base arrière d’entraînement en amont de l’Olympiade pour les délégations qui le désirent », explique José Esteban, vice-président de l’Université Paris-Nanterre, chargé de mission en charge de l’accompagnement des sportifs de haut niveau. « L’accueil des délégations est une chose, mais nous souhaitons permettre à des sportifs de haut niveau, qui étudient à l’université, de participer à ce rendez-vous. L’idée est de leur permettre de réussir leur double projet. Actuellement, une vingtaine de sportifs de haut niveau étudient à l’Université Paris-Nanterre. Une charte a été signée afin qu’ils bénéficient d’un emploi du temps aménagé afin de mener à bien leur double projet et d’ambitionner être au plus haut niveau sportif dans les années à venir, et pourquoi pas représenter Nanterre aux Jeux. » José Esteban estime d’ailleurs que Paris 2024 ne peut générer que du positif pour l’Université Paris-Nanterre. « Nous désirons mettre en batterie nos infrastructures et nos ressources humaines. Il y a un projet sportif, mais aussi d’accompagnement en vue de cet événement. Avec la Ville de Nanterre, nous entretenons des rapports étroits en vue de ce rendez-vous qu’est Paris 2024. Une synergie est nécessaire, nous sommes conscients de ce que ça peut apporter à la ville et à l’Université. On veut avoir une belle offre à proposer aux délégations en mutualisant notamment nos différentes infrastructures », assure celui qui est également directeur du SUAPS (Service universitaire des activités physiques et sportives). « Il est évident que le rayonnement sera important. On associe très facilement une image d’excellence aux Jeux. Si l’Université peut prendre part à ce rendez-vous, faire parler d’elle, le rayonnement des Jeux rejaillira forcément sur l’image de l’Université. D’autant que nous avons un projet de développement à long terme, l’objectif est que tout cela perdure après Paris 2024. »