En l’espace de trois ans, Nawell Madani s’est imposée dans le monde du rire. L’ancienne danseuse professionnelle entame actuellement son ultime tournée avant son nouveau spectacle, avec une résidence d’un mois au Comédia du 2 mars au 1er avril 2017. Entretien avec cette « tornade » belge de 33 ans.
Nawell Madani, au cours de votre jeunesse, vous avez eu l’occasion de pratiquer plusieurs sports…
J’ai commencé par l’athlétisme quand j’avais neuf ans, pour maigrir. Je faisais du sprint. Le problème, c’est que je commençais une course dans un couloir pour la terminer… dans un autre. Quelques années plus tard, mon père m’a mise au kick-boxing. Après avoir été brûlée au troisième degré suite à un accident, j’étais la risée de mon collège. Il fallait que je puisse me défendre. J’ai alors commencé à taper tout le monde. Puis j’ai rencontré la culture hip-hop et j’ai canalisé mon énergie.
Comment êtes-vous devenue danseuse professionnelle ?
Dans ma jeunesse, je reproduisais les chorégraphies que je voyais dans les clips. Ensuite, j’ai rencontré un groupe de danse en Belgique. Avec celui-ci, j’ai cumulé plusieurs prestations. Grâce à l’argent gagné, je me suis offert un voyage aux États-Unis et me suis réellement formée à New York et Los Angeles. J’y ai rencontré les chorégraphes de Janet Jackson et Missy Elliott. Quand je suis revenue en Europe, je me suis installée à Paris. Ma carrière de danseuse a alors réellement décollé.
Pour rester en forme, vous pratiquez le cross fit…
J’ai un coach, j’aime le « fractionné ». Au niveau du cardio, cela m’aide beaucoup sur scène. Je fais trois séances par semaine et je suis un programme alimentaire lorsque je suis en tournée. Je commence par des pompes, puis j’enchaîne avec des tractions, de la corde à sauter… Mon programme dépend de ce que j’ai travaillé lors des séances précédentes. En moyenne, je fais une minute d’exercice pour 20 secondes de récupération.
Votre spectacle, « C’est moi la plus belge », est particulièrement physique…
Oui, il dure 2h20 et comporte pas mal de chorégraphies. Si j’arrête le sport, je le ressens immédiatement sur le plan physique. Je vais souffrir sur scène, avoir mal aux jambes et au dos. Si je ne me gaine pas, je ne peux pas tenir la distance. Le lendemain d’un spectacle, il faut que je « dégraisse », comme les footballeurs.
En parlant de foot, votre entourage en est fan. Cela vous exaspère-t-il parfois ?
Grave ! Mon père et mon conjoint sont des passionnés. Ils sont « piqués » à vie. Ils regardent tous les matches de toutes les équipes. Ce sont devenus des sélectionneurs, ils insultent le coach et crient devant la télé. Après le match, ils écoutent même les émissions de debrief. Ça me tue ! C’est maladif. Mais j’ai trouvé une solution pour échapper à leur délire : j’ai acheté une télé pour la mettre dans ma chambre. Comme ça, je m’isole et regarde toutes mes séries (rire).