Nice bientôt capitale de la salsa, de la bachata et de la kizomba

Le championnat de France de salsa, bachata et kizomba aura lieu à Nice le 26 septembre. Alain Charrette, président de Nice Danse, présente cette compétition qui se tiendra dans le contexte particulier du Covid-19.

 
Quelles sont les particularités de la salsa, de la bachata et de la kizomba ?
Ce sont des danses latines plus récentes que la samba, le cha-cha-cha et rumba, par exemple, qui émergent en France depuis 4 ou 5 ans. La bachata a le vent en poupe, surtout auprès des jeunes, tandis que la salsa attire un public plus âgé. La kizomba est une danse qui se pratique majoritairement en loisir et comptent peu de compétiteurs.
 
Le championnat de France SBK 2020 était prévu les 23 et 24 mai. À quelle date a-t-il été reporté ?
Il aura lieu le 26 septembre à la salle Leyrit de Nice. Nous accueillerons les meilleurs danseurs de France, bien qu’avec la pandémie de Covid-19, il est difficile d’annoncer un chiffre. Je pense que 120 à 150 compétiteurs, en comptant les formations, seront présents. Le sélectif qui devait se dérouler dans l’ouest de la France au printemps a été annulé, il aura lieu le samedi matin à Nice pour permettre aux danseurs qui n’ont pas pu y participer à cause du contexte sanitaire, de se qualifier. Le championnat de France se déroulera l’après-midi. Les compétiteurs participent en couple, mais des formations sont également engagées en salsa et bachata. Nous souhaitons terminer tôt car ensuite nous ouvrons la scène aux compétiteurs et aux danseurs sociaux qui pourront se mélanger lors d’une soirée ouverte au public.
 

 
Est-ce la première fois que Nice Danse organise ce championnat de France de SBK ?
Oui, car d’habitude ces compétitions se déroulent sur Paris, Lyon ou Marseille, de gros centres de danse. J’ai demandé l’organisation de ce championnat de France car j’ai la volonté d’amener de belles compétitions de danse dans le sud est. Nous avons beaucoup de pratiquants dans la région et nous pouvons nous appuyer sur un énorme réseau de danseurs. La Fédération fait confiance à l’expérience de Nice Danse acquise grâce à la French Rivera, notre compétition internationale qui fait un carton. Depuis 5 ans, nous accueillons chaque année 26 nations, venues d’Europe mais aussi des États-Unis ou de Hong Kong, par exemple.
 
La situation sanitaire et les restrictions sont-elles un frein dans l’organisation de cet événement ?
C’est important de s’adapter à la situation pour continuer de danser. Un titre national, ou un podium, permet à un couple d’accéder aux Championnats d’Europe et du monde et ainsi avancer dans leur carrière. Chaque année, Nice Danse doit gérer un cahier des charges draconien pour la French Rivera. L’équipe est rodée et saura s’adapter face à une réglementation sanitaire qui varie toutes les semaines. Les 25 bénévoles font partis du club, à l’exception d’une dizaine qui sont souvent d’anciens danseurs qui se replongent dans le milieu et se donnent l’occasion de voir un beau spectacle. Les personnes âgées qui ont plus peur de se déplacer à cause du Covid-19 seront moins présentes dans le public, mais leur absence sera compensée par de jeunes actifs désireux de voir de la danse.
 

 
Êtes-vous aidé dans cette organisation ?
La Fédération française de danse prend en charge les juges. La Ville de Nice est notre partenaire à 100%, grâce notamment à l’investissement du directeur du service des sports et d’un chef de projet. La Ville nous soutient grâce à une subvention, de la publicité, le prêt de la salle Leyrit avec la mise à disposition d’équipes municipales qui retirent tous ce qui n’est pas utile à la danse.
 
Nice Danse est-il spécialisé dans les danses SBK ?
Au club, nous enseignons les danses de couple : la salsa et la bachata, mais aussi les autres danses latines, les danses standards et le rock. Nous sommes orientés compétitions. En loisir, l’enseignement est identique et c’est ensuite aux danseurs de choisir quel niveau ils visent.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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