L’association Objectif médailles a été créée en Bourgogne-Franche-Comté pour apporter un soutien financier aux sportifs de haut niveau. Son fonctionnement est expliqué par Kimberley Garcia, membre de l’association et attachée administrative au CROS.
Pourquoi l’association Objectif médailles a vu le jour en 2011 ?
La vie des athlètes de haut niveau dans des sports peu médiatiques n’est pas simple, ils ont de grosses dépenses entre leur matériel et leurs déplacements. L’association Objectif médailles leur apporte une aide financière via deux dispositifs vraiment importants. Depuis la création de l’association, nous avons des retours positifs. Il y a beaucoup d’athlètes de haut niveau dans la région, même si les pratiquants des sports d’hiver se situent majoritairement dans l’ex-Franche-Comté.
Comment les aidez-vous ?
Nous accompagnons financièrement les athlètes qui jonglent avec leur carrière et leurs études grâce à un premier dispositif qui consiste en une aide individuelle pour les sportifs inscrits sur les listes ministérielles dans les catégories collectifs nationaux, élite, relève et senior. Ils doivent répondre à d’autres critères, être scolarisés ou en formation et être licenciés en Bourgogne-Franche-Comté, pour recevoir une aide de 500 € à 1 500 € selon s’ils sont boursiers ou non. C’est pour ça que le sportif doit nous remettre un dossier complet que nous examinons. Cette année, 103 athlètes peuvent potentiellement recevoir une aide d’Objectif médailles. En 2018, ils étaient 84 et 86, l’année d’avant.
Quel est l’autre dispositif ?
C’est une aide aux sportifs susceptibles de participer aux Jeux olympiques et paralympiques. L’association sollicite les ligues et les comités pour connaître les sportifs qui ont des chances de se qualifier pour les JO, puis nous demandons les avis des directeurs techniques nationaux. Les sportifs retenus reçoivent deux fois une aide de 1 500 € destinée à compenser les frais engagés dans leur préparation. Pour cela, ils doivent nous envoyer des factures d’équipement de matériel équivalentes à ce montant. Avant les Jeux olympiques d’hiver à PyeongChang en 2018, treize athlètes ont été identifiés. Au final, neuf ont participé aux JO, dont Anaïs Bescond (photo), Jason Lamy-Chappuis ou encore Thibaut Fauconnet, et ont bénéficié des deux aides puis d’un troisième soutien, une prime de 1 000 €.
Êtes-vous dans les démarches pour attribuer les aides avant Tokyo 2020 ?
Nous avons lancé un appel à propositions aux ligues et comités des disciplines des JO d’été fin décembre 2018 et nous avons reçu un listing des sportifs susceptibles de participer aux Jeux olympiques de 2020 début janvier 2019. Nous avons organisé une réunion avec des partenaires, dont le CREPS, afin d’avoir leur éclairage et estimer si la sélection est crédible. Ensuite, nous avons envoyé les noms des sportifs aux directeurs techniques nationaux des fédérations concernées. Leur retour est quasiment équivalent à notre proposition initiale. À partir de là, nous avons arrêté une liste préétablie de 23 athlètes qui pourraient bénéficier de ces aides pour se qualifier aux Jeux olympiques et paralympiques à Tokyo. Nous allons encore discuter de ces noms lors de notre assemblée générale début mai.
Qui sont les autres partenaires d’Objectif médailles ?
Nous sommes soutenus par le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté qui nous accorde une subvention importante et se penche aussi sur l’étude des demandes des sportifs. Deux salariés du CROS travaillent essentiellement sur les dossiers d’Objectif médailles. La DRDJSCS Bourgogne-Franche-Comté, EDF Bourgogne-Franche-Comté, Mutualité Française et Crédit Mutuel nous accompagnent aussi.