Rencontre avec Olivier Démolis, célèbre collectionneur français de maillots portés par des célébrités sportives.
En 2010, vous vous êtes procuré le maillot que David Trézéguet portait lors de la finale de la Coupe du monde 1998. Malheureusement, il a été détruit à son arrivée à la douane française…
C’est exact. Je l’ai acheté à un revendeur spécialisé dans les objets de collection. Il s’agissait du maillot que Trézéguet avait échangé avec Júnior Baiano à la fin du match. Je suivais le colis sur le site de Chronopost. Le jour où il est arrivé au centre en Haute-Savoie, il a été saisi par les douaniers. On m’a expliqué que le maillot avait été détruit sous prétexte qu’il s’agissait d’une contrefaçon. Les coutures étaient soi disant de mauvaises qualité. J’ai décidé de prendre un avocat afin de lancer une procédure au tribunal administratif de Grenoble. Celui-ci s’est déclaré incompétent. Selon moi, un douanier s’est « servi »…
Cette mésaventure vous a ensuite permis de rencontrer de grands joueurs, dont Zidane…
Oui, je l’ai rencontré quatre fois. La première fois au Evian Championship de golf (anciennement Evian Masters), en 2010. Je savais qu’il venait pour remettre la Coupe. J’y suis allé uniquement pour tenter de le rencontrer.
Comment avez-vous fait pour obtenir le maillot qu’il portait en finale du Mondial 98 ?
Un joueur de l’équipe de France 98 a récupéré l’un des trois maillots que Zidane avait ce soir du 12 juillet. Il l’a donné à sa femme, laquelle l’a ensuite cédé à un couple d’amis. Quelques années plus tard, le joueur a divorcé. Le couple d’amis avait besoin d’argent. Ils a mis le maillot en vente, en passant par l’expert de Louis Nicollin. J’ai alors sauté sur l’occasion pour l’acheter. Dans certains médias, il a été dit que je l’avais acheté 100 000 euros. C’est faux.
Vous avez eu la chance de rencontrer des légendes comme Pelé et Maradona…
Oui. Pour Maradona, c’est grâce à Jean-Marie Pfaff, l’ancien gardien de but du Bayern Munich. Il avait décidé de faire une soirée pour fêter les 30 ans de la demi-finale du Mondial 86 entre la Belgique et l’Argentine. C’était à Anvers. Maradona avait promis de venir et Jean-Marie m’avait invité en me promettant de pouvoir faire une photo avec lui. Malheureusement, Maradona a planté les organisateurs… Quelques temps plus tard, j’ai eu une nouvelle opportunité de le croiser, mais il a encore posé un lapin. Il a fallu attendre janvier 2017, à l’occasion des FIFA Awards, pour que je le croise. Il était invité à la cérémonie pour remettre un trophée. Jean-Marie Pfaff m’a donné le numéro de son assistant. J’ai contacté ce dernier, qui m’a demandé de venir. J’ai alors pu rentrer sur la pelouse pour faire une photo avec « El Pibe de Oro » !
Propos recueillis par Arnaud Lapointe