Directeur sportif de l’Arc Club de Nîmes, Olivier Grillat se confie à l’approche de l’édition 2025 du Nîmes Archery Tournament, du 16 au 19 janvier.
Le Nîmes Archery Tournament s’apprête à vivre sa 27e édition. Existe-t-il des évolutions et des nouveautés depuis la dernière édition ?
La formule reste la même pour l’année 2025. On fera des changements en 2026, mais sur 2025, on est resté sur le même schéma. Nous avons une participation record avec plus de 1230 inscrits à ce jour. Le corps principal de la compétition, c’est le tournoi Indoor World Series qui compte pour le classement mondial. Il y a un total de 600 athlètes venus du monde entier pour cette compétition principale. Ensuite, il y a des tournois U21, U18… pour un total de 45 nations confirmées.
C’est un record de participation. Le tournoi est-il au maximum de sa capacité d’accueil ?
Nous souhaitons proposer la meilleure prestation possible. On pourrait augmenter le nombre de participants, mais on perdrait en qualité, ça n’aurait aucun intérêt. Il y a quand même 140 personnes qui travaillent en simultané sur l’événement, c’est vraiment une grosse machine.
Cette édition 2025 a lieu six mois après les Jeux Olympiques de Paris, où le tir à l’arc a été particulièrement mis en valeur. Attendez-vous un impact particulier suite aux Jeux ?
Depuis les Jeux, on sent un vrai engouement, plus de gens sont venus pratiquer le tir à l’arc depuis la rentrée. Des partenaires ont même pris contact avec moi, ce n’est pas tous les jours que ça arrive. Il y aura un effet concernant le public, ça c’est certain. Le tir à l’arc a passionné à Paris et ce sera aussi le cas à Nîmes, lors d’une compétition qui a su s’inscrire dans la durée depuis un bon moment.
« On a toujours essayé de recourir au minimum à l’argent des collectivités »
Vous parlez des partenaires, en cette période de contraintes budgétaires pour les collectivités, quel est le modèle économique de l’événement ?
On a toujours essayé de recourir au minimum à l’argent des collectivités. Bien sûr, leur soutien est important, mais nous ne sommes pas sous perfusion de la part des collectivités. Pour cet événement, j’ai souhaité que l’on puisse mettre en place un plan business en s’appuyant énormément sur les marques internationales de matériel. Cela permet d’avoir une quarantaine de partenaires différents dans le monde entier, de la Chine en passant par les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon. Cela permet d’avoir une certaine pérennité et stabilité. Il y a 27 ans, quand on a démarré, je voulais avoir les grandes marques car ces dernières sponsorisent les meilleurs athlètes pour venir sur les tournois. À partir du moment où on a commencé à avoir une réputation, à être crédible, les meilleures marques nous ont envoyé les meilleurs athlètes
Justement, Nîmes s’est-il imposé comme une date incontournable auprès des archers et archères ?
C’est incontestable. Numéro 2 mondial, Brady Ellison est triple médaillé olympique. Et malgré ce palmarès imposant, il ne rate aucune édition à Nîmes. Chaque année, il confie qu’il adore venir ici. Comme beaucoup d’autres, Nîmes est une date incontournable du calendrier. Les grandes stars du circuit viennent avec plaisir. De fait, on est devenu le deuxième plus gros tournoi indoor au monde après Las Vegas.
« Baptiste Addis va devenir une figure de proue du tir à l’arc et du club de Nîmes »
Parmi les archers les plus attendus figure Baptiste Addis, 18 ans, médaillé olympique et licencié à l’Arc club de Nîmes. Incarne-t-il l’avenir du tir à l’arc français, mais aussi du Nîmes Archery Tournament ?
Il est vrai qu’il est devenu encore plus populaire et visible en France depuis les Jeux Olympiques. Mais ce n’est rien comparé à sa popularité en Asie. Le nombre de gens qui le soutiennent et le suivent est assez incroyable. Il va devenir une figure de proue de la discipline et du club de Nîmes, je pense qu’il l’est même déjà. Cela s’inscrit aussi dans une longue tradition d’archers de talent au sein du club depuis la fin des années 1990. Durant de nombreuses années, Jean-Charles Valladont a incarné le tir à l’arc de haut niveau en France et au sein du club. Désormais, Baptiste est prêt à reprendre le flambeau. Côté féminin, Victoria Sebastian a également tout pour s’inscrire dans la durée à très haut niveau. Durant toutes ces années, les athlètes de haut niveau qui évoluaient à Nîmes sont restés. C’est une fierté.
Vous parliez de changements pour 2026, comment le Nîmes Archery Tournament va-t-il évoluer ?
Nous avons une formule qui marche très bien et qui plaît au public. Mais, au sein de l’équipe d’organisation, nous sommes plusieurs à avoir envie de révolutionner un peu les choses. On travaille sur des concepts avec la Fédération Internationale, que nous révélerons en 2026. En lien avec la Fédération Internationale, on a testé beaucoup de choses à Nîmes. On va donc continuer dans cette voie.