L’équipe féminine de Palavas pétanque a remporté la finale du championnat national des clubs féminins fin novembre. Gilles Bonutti, président du club, parle de la place des femmes dans ce sport.
Depuis quand le club de Palavas Pétanque existe-t-il ?
Il a été créé dans les années 60 et je suis président depuis 26 ans. Dans le sud de la France, chaque ville et village possède un club de pétanque, c’est une tradition. Nous avons 150 adhérents et le nombre d’équipes varie chaque année en fonction des envies de chacun. Nous comptons entre 15 à 20 % de femmes dans notre club et cette année nous possédons trois équipes féminines qui jouent dans divers championnats. Chaque formation comprend une dizaine de joueuses.
Quel est le palmarès des équipes féminines de votre club ?
Nous avons obtenu notre deuxième titre national cette année lors de la grande finale du championnat national des clubs féminins sur le boulodrome de Saint-Yrieix (photo). Nous avons également eu plusieurs titres de championnes de la ligue et de l’Hérault. Nous sommes un petit village, c’est donc pour nous un palmarès élogieux. Dans notre équipe féminine, nous avons Marie-Christine Virebayre, une joueuse vraiment très douée et la leader de l’équipe championne de France des clubs féminins
Pourquoi promouvoir la pétanque féminine ?
Le niveau a changé et de plus en plus de filles de 18-25 ans apportent de la jeunesse. Au niveau de l’adresse, elles n’ont rien à envier aux hommes. La pétanque féminine a su trouver sa place et conquérir le public. C’est pourquoi nous nous sommes impliqués et nous faisons des efforts financiers, puisque nous payons les déplacements des équipes. Nous organisons aussi plusieurs concours. Par exemple, cela va faire la huitième année que nous organisons la compétition internationale de pétanque féminine le dernier week-end de juillet.
Comment se déroule cette manifestation ?
Il s’agit le plus grand concours féminin au monde qui s’étend sur quatre jours, et nous sommes les seuls à le faire. Il est lancé depuis sept ans et plus de quinze nations sont représentées. Nous accueillons entre 1 000 et 1 500 personnes, les gradins sont remplis.
Que pensez-vous de la pratique féminine de la pétanque en France ?
Elle s’est démocratisée, il y a de plus en plus de jeunes, de passion, de spectateurs également qui viennent voir les compétitions. De plus, la mentalité féminine est différente de celle des hommes. En dehors des matchs, elles ne vont pas être en compétition avec les autres équipes et vont aller échanger avec celles-ci. Par contre une fois sur le terrain, elles sont complètement dans la compétition et l’affrontement.
Intervenez-vous auprès des jeunes ?
Oui, nous avons une école de pétanque et une fois par an, en juin, nous accueillons quatre ou cinq classes de CM1 et CM2 pour les initier à notre sport. Cela fait environ quatre ans qu’on l’on fonctionne comme ceci.