Alors que la saison s’ouvre ce samedi à Paris contre Tarbes, la capitaine lyonnaise Paoline Salagnac va, à 34 ans, apporter toute son expérience au Lyon Asvel féminin. Le club devra en effet confirmer une saison dernière achevée dans le dernier carré et rêve d’une qualification en Euroleague.
Après une saison dernière remarquable, comment abordez-vous ce nouvel exercice ?
C’est toujours important de confirmer. Réaliser une bonne année c’est bien, mais performer sur la durée, c’est mieux. Nous sommes des compétitrices, donc on ne se satisfait pas de ce que nous avons accompli l’année dernière. D’autant que nous ne sommes que quatre joueuses à être restées. L’équipe est en chantier, les nouvelles qui sont arrivées (Clark, Dos Santos, Sacko, M. Plouffe, Chery et Turcinovic, NDLR) ont envie de performer. On est toutes tournées vers l’avant.
Vous savez-vous attendues ?
Oui, bien sûr, je pense que tout le monde a vu que notre effectif est très complet. On est l’une des équipes attendues cette année, à, nous de répondre présent. L’année dernière, l’objectif était de se qualifier pour une Coupe d’Europe. Cette année, on va donc goûter à l’Eurocup en sachant que notre ambition est de décrocher en fin de saison un billet pour l’Euroleague, la grande Coupe d’Europe.
Quelle sera la clé de la réussite ?
L’important, c’est de disposer de très bonnes joueuses mais aussi de créer un groupe. Et c’est la force du groupe qui fera que l’on va gagner. Faire adhérer tout le monde au projet, c’est l’un des objectifs. Chacune doit faire en sorte que chaque joueuse se sente bien. Tout le monde ne va pas jouer 30 minutes à chaque match, mais il est important que chacune soit impliquée car on va avoir besoin de tout le monde à tout moment. On réussit quand on se bat pour sa coéquipière, pour son coach, pour le staff. L’objectif, il est commun avant d’être personnel.
Qu’est-ce qu’il a manqué à l’équipe de France, lors de la Coupe du monde, pour franchir les quarts de finale ?
Disons que les filles n’ont pas su réagir alors qu’elles prenaient l’eau en étant menées de 20 points. Je trouve que la Belgique a développé un jeu beaucoup plus collectif basé sur des relations de passes beaucoup plus nettes et franches. Côté français, c’était brouillon. Quand on est dans la panique, on a du mal à se recentrer sur les basiques. Les Bleues auraient pu raccrocher au score en deuxième mi-temps ; à -9, elles ont eu une balle de panier, mais elles ne le marquent pas et elles prennent un 2+1 dans la foulée.
Lors de ces Mondiaux, vous avez joué un nouveau rôle, celui de consultante (pour Canal Plus). Comment vous êtes-vous trouvée ?
Cela s’est bien passé. J’avais déjà vécu cette expérience lors du Championnat d’Europe 2017. J’avais apprécié. Cette fois, ayant repris la préparation avec Lyon, c’était un peu plus compliqué d’être disponible. Mais je l’ai fait dès que j’avais un moment pour me rendre sur le plateau de Canal Plus à Paris.
L’après-basket est déjà tout trouvé ? Sans vouloir déjà vous envoyer à la retraite…
Non, je ne sais pas (sourires). Mais s’il s’agit de renouveler l’expérience, ce sera avec plaisir.
Vous aviez jusque-là vécu dans des villes plus petites. Comment vous sentez-vous à Lyon où vous débutez votre deuxième saison ?
C’est vrai que c’est la plus grande ville dans laquelle j’ai évolué ! (rires) J’avais de très bons échos de Lyon avant d’arriver. Ma première année a confirmé tout le bien que j’en attendais. Il y a plein de choses à faire. Je suis épanouie à Lyon, sur le terrain et en dehors… c’est l’essentiel !