Les Français terminent à la deuxième place des championnats du monde de para surf aux États-Unis, derrière les Américains. Huit tricolores ont décroché une médaille, dont trois en argent.
“Tout le monde repart avec sa médaille, c’est beau”. Les ambitions de l’équipe de France de para surf se sont concrétisées. Même si aucun Français n’est parvenu à décrocher un titre mondial, la France a de quoi être fière. Aux États-Unis, lors des championnats du monde, la délégation tricolore a brillé. Elle repart de Californie avec, dans ses bagages, une médaille d’argent au classement général des nations et huit médailles individuelles, dont trois en argent. Une première pour le para surf français.
La France affirme son rang
Après ses cinquièmes places en 2018 et 2020, il était temps pour les Français de monter sur le podium du classement des nations. À seulement 195 points des États-Unis, la France conquiert une médaille d’argent collective méritée. “Elle est pour les athlètes présents ici, mais elle l’est aussi pour tous ces gens qui travaillent à l’année pour le développement du para surf et qui sont récompensés par ce titre de vice-champion du monde”, s’est réjoui Jean-Marc Saint-Geours, président délégué de la Fédération Française de Surf et chef de délégation.
Les tricolores ont performé dans toutes les catégories. À 12 ans, Valentine Moskoteoc est devenue vice-championne du monde (Visuel 1). Laurie Phipps (Stand 2) a remporté le bronze, tout comme la Bayonnaise Céline Rouillard (Prone 2).
Le dimanche, le Basque Thomas Da Silva (Visuel 1) a éclaboussé la finale de son talent Il lui aura manqué quelques points, en raison d’une dernière vague en deçà, pour accrocher le titre mondial. “Si j’avais assuré la même vague une seconde fois, j’aurais terminé loin devant”, regrette-t-il. La Vendéenne Emmanuelle Blanchet (Kneel dames) est parvenue à s’adjuger le bronze. “Je n’ai rien lâché. Je suis contente de moi. Cette médaille représente tellement de choses : du travail, des copains, mon club, ma ville, ma famille, énumère-t-elle. Une revanche sur la vie”.
Dans des conditions difficiles, Guillaume Colin s’est accroché. Le Montpelliérain a longtemps lutté contre le tenant du titre brésilien Fellipe Kizu Lima et devient vice-champion du monde. “Ma meilleure vague est du même niveau que lui au début. Je lui ai montré qui j’étais, a-t-il commenté. C’est une super récompense”.
Les piliers de l’équipe, Éric Dargent (Stand 3), trois fois vice-champion du monde) et Philippe Naud (Stand 2) ont terminé sur la troisième marche du podium. L’enjeu, la concurrence, le stress et la pression ont joué un rôle déterminant. “Je suis très déçu. Je vais devoir digérer. C’est un coup dur”, lâche Philippe Naud.
Le para surf aux Jeux paralympiques ?
C’est une autre échéance, d’une grande importance qu’attendent les para surfeurs et l’ensemble du staff français. En janvier, le Comité International Paralympique (CIP) annoncera les sports additionnels des Jeux paralympiques de Los Angeles 2028. Le surf ayant sa place aux Jeux olympiques depuis ceux de Tokyo, le para surf a de grandes chances de faire son entrée aux Jeux dans six ans.
Les médaillés français
Valentine Moskoteoc : vice-championne du monde (visuel 1)
Guillaume Colin : vice-champion du monde (sit)
Thomas Da Silva : vice-champion du monde (visuel 1)
Laurie Phipps : médaille de bronze (stand 2)
Philippe Naud : médaille de bronze (stand 2)
Eric Dargent : médaille de bronze (stand 3)
Emmanuelle Blanchet : médaille de bronze (kneel)
Céline Rouillard : 4e (prone 2)