Koumba Larroque, titulaire en -68kg en équipe de France de lutte, se sent prête à conquérir le tapis des Jeux Olympiques de Paris, portée par sa famille et le public.
Après Tokyo, cap sur Paris
Koumba Larroque aborde les Jeux Olympiques de Paris avec une préparation méticuleuse et une confiance renouvelée. “Pour ces Jeux, je me suis vraiment bien préparée en amont et j’ai pu accumuler beaucoup de confiance ces dernières semaines.” confie-t-elle. Malgré une année marquée par une moindre participation aux compétitions, elle a intensifié les matchs et les entraînements, se sentant aujourd’hui prête à affronter ses adversaires. Son expérience de Tokyo lui laisse un souvenir encourageant. “ Un mois avant Tokyo, j’avais battu pratiquement toutes les filles sur le podium. Je pense que c’est à Paris que ça devrait le mieux se passer.”
Un entraînement personnalisé
Koumba s’entraîne sous la houlette de Nodar Bokhashvili, son coach personnel qui la connaît depuis des années. “J’avais vraiment besoin de faire ces stages individualisés avec lui, pour que le travail que je fais déjà à l’entraînement, je puisse le reproduire sur les stages et ne pas forcément changer de ligne de travail.” Alors que ses coéquipières préparaient les TQO (Tournois de Qualification Olympique), Koumba a suivi une préparation spécifique avec Nodar, se concentrant sur la répétition de ses entraînements quotidiens en stage. “Techniquement, Nodar est l’un des meilleurs qui puisse exister. Il me connaît parfaitement.” explique-t-elle, soulignant l’importance d’une préparation optimisée à 100%. “Tout le monde préparait les TQO, donc on n’était pas vraiment sur la même planification. Moi j’avais besoin de cette adversité et de combats de lutte que je retrouvais beaucoup en stage.”
« Je n’avais pas besoin de faire énormément de compétitions »
En 2022, la lutteuse a eu une année chargée en compétitions en raison de la concurrence dans sa catégorie. “ À la fin de l’année, j’étais qualifiée et plus sereine.” raconte-t-elle. Une blessure à l’épaule en décembre a perturbé sa préparation, mais elle a choisi de revenir pour les championnats d’Europe, même sans être totalement prête. “Je n’avais même pas une semaine de lutte et finalement ça ne s’est pas hyper bien passé.” En vue des TQO, il n’y avait pas beaucoup de compétitions, ce qui a permis de prioriser les stages.
Une blessure en année olympique
C’est fin décembre que Koumba se blesse à l’épaule. Détenant déjà sa qualification et n’étant pas pressée par le temps, elle reste positive. Ayant appris à gérer le doute lié aux blessures, elle se focalise à 100% sur sa récupération. “J’ai préféré vraiment consacrer du temps pour ma rééducation, mes soins et le faire correctement, pour que ça vienne moins m’embêter après.” “Peut-être que j’ai perdu deux mois, mais c’est mieux que d’en perdre cinq ou six.” dit-elle avec philosophie. Pour une athlète comme Koumba, l’expérience des blessures lui apporte de la sérénité dans sa gestion.
Une préparation à l’étranger avant les JO
Koumba Larroque est partie aux États-Unis, ainsi qu’au Kirghizistan pour affronter des styles de lutte différents. “Les Américaines ont un style particulier, en plus l’américaine de ma catégorie est très forte, donc je suis partie là-bas pour ça.” Mais elle rencontre également des difficultés avec les luttes asiatiques qui ont pour particularité d’être axées sur le haut du corps, alors que la sienne est plus centrée sur les jambes et la mi-distance. “C’est pour ça que c’est hyper important pour moi d’aller au Kirghizistan, pour trouver plein d’ouvertures.”
Un programme intense jusqu’aux JO
Toute la semaine dernière, Koumba s’est entraînée à L’INSEP. Elle a légèrement réduit l’intensité après plusieurs stages intensifs, notamment en Turquie. “Cette semaine est consacrée aux soins et au renforcement musculaire.” précise-t-elle. Puis elle entamera un dernier bloc intensif avant une semaine de repos final avant les jeux
Les Jeux à la maison, un atout majeur
Disputer les Jeux Olympiques à Paris est un avantage considérable pour Koumba. “J’ai vécu les championnats du Monde à Paris en 2017 et ça m’a vraiment porté.” L’encouragement du public et la présence de sa famille lui apportent un soutien inestimable. “J’ai toute ma famille sur place et mon compagnon qui m’accompagne aussi beaucoup sur les stages.”
La famille, un pilier indispensable
La présence de ses proches est cruciale. “En général, je n’aime pas trop que mes parents viennent sur les compétitions.” admet-elle, précisant que sa mère ne viendra pas en raison du stress. “Ça lui fait un petit peu peur, surtout depuis que je me suis cassée le genou en compétition.” Mais elle pourra compter sur la présence indéfectible de son père, ses frères et sœurs et ses cousins. Pour Koumba, la famille représente un soutien moral indispensable pour cet évènement exceptionnel. “Je suis très fière que ma famille puisse venir me voir. Les jeux à Paris c’est une occasion unique et je me prépare dur ces derniers mois, du coup il faut qu’ils soient là pour voir.”
Avec une préparation rigoureuse et le soutien de ses proches et du public, Koumba Larroque est plus que jamais prête à relever le défi des JO de Paris et à marquer l’histoire de la Lutte féminine Française.
Par Aurore Quintin