Membre de l’équipe de France de lutte féminine en -62kg, Améline Douarre a écourté ses vacances pour vivre le rêve olympique à la maison.
Du sable fin aux Jeux Olympiques
C’est en vacances à l’île de la Réunion qu’Améline Douarre a appris sa qualification olympique, loin de la France. La nouvelle lui a été annoncée par Didier Duceux, son président de club : « Voilà, j’ai appris que tu allais faire les jeux ». Ravie, Améline a partagé cette incroyable nouvelle avec son amie en criant : « Je fais les jeux ! ». La confirmation officielle est ensuite venue d’Aurélie Aïm-Tuil, la Directrice Technique Nationale : « Voilà, on a eu un quota pour 62 kg, tu es qualifiée aux J.O. ». Ameline a immédiatement pris le premier avion pour rentrer en France, prête à se lancer dans l’aventure olympique.
« Dès que j’ai appris la nouvelle, j’ai pensé direct à l’entraînement »
Sur le moment, Améline ne réalisait pas complètement ce qui lui arrivait. En vacances, la nouvelle est arrivée comme un tourbillon. « Dès que j’ai appris la nouvelle, j’ai pensé direct à l’entraînement. » À peine arrivée en France, elle était déjà de retour sur les tapis de lutte. Avec son équipe, elle a planifié une reprise progressive pour éviter les blessures. Même pendant ses vacances, Améline n’avait pas totalement arrêté le sport. Elle continuait à courir et à s’entretenir. Toutefois, après les championnats de France, elle avait pris une pause d’un mois avec la lutte. « Je ne pars pas de zéro », précise-t-elle.
« Je fais une semaine normale, comme si j’étais à l’entraînement depuis toujours »
La première semaine après sa sélection, Ameline s’est concentrée sur la lutte pour retrouver ses automatismes, sans se précipiter. Elle a adapté son intensité selon ses sensations. Rapidement, elle a repris un rythme d’entraînement normal, s’entraînant à l’INSEP avec des partenaires masculins, ainsi qu’avec Kendra Dacher, sa coéquipière. La semaine suivante, elle prévoit de partir en stage à Clermont-Ferrand où son coach, David Leprince, la rejoindra. Durant ce stage, elle aura l’opportunité de s’entraîner avec des partenaires étrangers, ce qui lui permettra de varier ses combats et d’intensifier ses séances.
« Le poids, pour moi, ce n’est pas un problème »
Améline reste sereine concernant son poids. « Je fais un « régime » de 2-3 kg maximum. » À son retour de vacances, elle a été soulagée de constater qu’elle n’avait pris que 1,5 kg. « Je n’ai pas cette pression-là, je ne pense pas à ça », assure-t-elle.
Sans pression
Bien que les JO soient omniprésents dans son esprit, Ameline ne se met pas de pression inutile. « On voit les jeux partout à la télé, dans notre quotidien. Je ne me mets vraiment pas la pression pour l’instant. » Toutefois, elle reste consciente que la lutte n’est pas habituée à une telle médiatisation. Ameline espère ne pas se laisser envahir par la pression le jour J et rester concentrée sur sa compétition et sa lutte.
Une athlète inspirante
Améline admire particulièrement Simone Biles, la gymnaste américaine. « En plus, je viens de regarder son reportage sur Netflix. Je le conseille. » Elle est impressionnée par la force de caractère et la motivation de Biles, malgré les critiques et les difficultés rencontrées après les JO de Tokyo. Cette admiration pour une athlète de haut niveau lui offre une source d’inspiration et de détermination supplémentaire alors qu’elle se prépare pour ses propres défis olympiques.
Avec une approche équilibrée entre préparation physique et mentale, Améline Douarre se dirige vers les Jeux Olympiques avec une détermination et une sérénité qui promettent de belles performances.
Par Aurore Quintin