Le conseil départemental des Hauts-de-Seine a mis à l’honneur ce mardi 17 septembre ses athlètes médaillés aux Jeux Olympiques et Paralympique. Avec 19 médailles glanées, il est le premier département français. Une réussite qui s’explique par un engagement important auprès des sportifs et des clubs locaux.
19 médailles olympiques et paralympiques remportées par 17 athlètes. Tel est le bilan du département des Hauts-de-Seine lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, bilan dont il peut se flatter légitimement, puisqu’aucun autre département français n’a fait mieux. Afin de fêter cette réussite, les 17 médaillés alto-séquanais ont été conviés ce mardi à l’hémicycle du conseil départemental de Nanterre, où la médaille du département leur a été remise, ainsi qu’une prime s’élevant à 10 000€ pour l’or, 7500€ pour l’argent et 5000€ pour le bronze.
Des récompenses qui symbolisent “nos félicitations et notre admiration”, déclare Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine, en soulignant notamment “la force de caractère, le courage et l’abnégation” des sportifs. Fier de voir les Hauts-de-Seine terminer premier département olympique de France, le président a également rappelé que le sport fait partie de l’identité de son territoire, fort de plus de 2000 associations sportives et de 366 000 licenciés.
Un avis partagé par le judoka Maxime-Gaël Ngayap Hambou, licencié au club d’Asnières-sur-Seine, qui a remporté une médaille de bronze en individuel et une médaille d’or en équipes mixtes : “Ici, on a vraiment une mentalité de sport, et une envie de gagne, d’aller chercher nos plus grands objectifs. Avec tous les encadrements que met en œuvre le département, on ne peut qu’arriver à ce genre de résultats, notre première place en France le prouve”.
Même son de cloche chez Yannick Borel, escrimeur au Levallois Sportif Club et vice-champion olympique : “Les Hauts-de-Seine ont compris que le sport véhicule des valeurs qui touchent tout le monde. Ils développent une vraie culture de sport, et investissent beaucoup, ce qui est le nerf de la guerre. Il y a un réel désir de faire venir des sportifs de haut niveau au sein du département, et ça paye. Pour ma part, je viens de la Guadeloupe, j’ai transité à Châlons-en-Champagne, puis on est venu me recruter en me voyant comme un potentiel champion”.
Un soutien important pour des champions inspirants
Une culture sportive attrayante pour les sportifs donc, qui se traduit par un fort soutien apporté à ces derniers ainsi qu’à leurs institutions : “Depuis mon arrivée à Levallois en 2011, le département m’a toujours accompagné financièrement, et son soutien ainsi que celui de mon club m’a bien aidé à obtenir cette médaille d’argent”, souffle Yannick Borel. “Toutes les subventions que le département a donné à mon club, ainsi qu’à moi personnellement, m’ont soutenu dans mon projet sportif, particulièrement cet été”, ajoute Maxime-Gaël Ngayap Hambou. “Les aides du département, de la région et des sponsors m’ont permis de prendre une année de césure pour mieux me préparer”, affirme de son côté Hélios Latchoumanaya, judoka handisport licencié à l’AS Bourg-la-Reine et médaillé d’argent.
Des bourses de préparation s’élevant à 6000 euros ont notamment été accordées par les Hauts-de-Seine pour la saison sportive 2023-2024, entre autres aides distribuées aux différents acteurs du sport du département. Les athlètes médaillés, en plus de la bourse offerte par ce dernier, en recevront également d’autres, remises par différentes villes du territoire.
En plus de s’engager au plus près des sportifs et des clubs locaux, les Hauts-de-Seine se distinguent aussi par leur investissement vis-à-vis du handisport, qui s’est traduit cet été par deux médailles paralympiques remportées. L’une d’elles a été obtenue par Jason Grandy, judoka non-voyant licencié au Levallois Sporting Club : “Le département m’a permis de participer à des stages que je n’aurais pas pu payer moi-même, et m’a aidé à trouver des partenaires pour soutenir mon projet”. Originaire de Bretagne, le médaillé de bronze a également précisé avoir bénéficié d’un soutien logistique important pour ses aller-retour ainsi que ses différents déplacements, notamment pour l’hébergement.
L’actuelle rentrée sportive laisse apparaître les premiers bénéfices de l’ensemble de ces actions et efforts effectués par le département, marqués par une augmentation des inscriptions dans les clubs, pour les sports les plus populaires comme pour ceux qui se sont révélés aux yeux du grand public pendant les Jeux, comme le basket 3×3. Les jeunes alto-séquanais feront donc davantage de sport cette année, inspirés par les exploits des médaillés de leur département.
Conscients de leur servir de modèles, ces derniers espèrent que leur réussite les poussera à se dépasser, avec l’ambition de devenir des champions à leur tour : “L’abnégation et la détermination peuvent les amener à faire de belles choses”, souligne Maxime-Gaël Ngayap Hambou. “C’est inspirant pour les jeunes de nous voir avec une médaille autour du cou, ça donne envie de s’investir et de se donner à fond, parce qu’on voit que c’est accessible”, développe Yannick Borel. “En s’engageant pleinement et en s’entourant des bonnes personnes, on peut y arriver. Donnez-vous à fond, travaillez dur, et vous deviendrez les champions Olympiques de demain !”
Un discours partagé par Jason Grandy, qui pour sa part rappelle, dans le cadre du handisport, l’importance de prendre du plaisir, de croire en ses rêves et de ne pas se laisser décourager par les critiques, quel que soit son handicap. “Et puis, la normalité c’est quoi ? Si ça se trouve, c’est moi l’handicapé qui suis plus normal que les autres !”, conclut-il en souriant.