Paris 2024 : Éléa Charvet, la force douce

Crédit photo : Aurore Quintin

Éléa Charvet, membre de l’équipe de France paracanoë, récemment médaillée de bronze aux championnats d’Europe, est impatiente de découvrir la magie des Jeux.

Un beau hasard

Éléa Charvet a découvert le canoë à l’âge de 19 ans, presque par hasard. C’est grâce à l’association “Comme les autres” qu’elle a pu s’initier à ce sport. Dès qu’elle est montée dans un bateau, elle a su que cette discipline serait une passion durable. ” À partir du moment où je suis montée dans un bateau, je ne suis jamais descendue.” Depuis, Éléa ne cesse de s’entraîner, fixant de nouveaux objectifs au fur et à mesure.

L’eau, son élément

Cette passion pour le canoë trouve ses racines dans l’amour qu’elle a toujours eu pour l’eau. Pour Èléa, être en contact direct avec cet élément est une expérience magique. Les jours de beau temps, pratiquer le canoë devient une véritable évasion. En pleine nature, sous le soleil, la sensation de liberté est totale. La seule limite qu’elle ressent alors est celle de ses propres capacités physiques. « C’est sympa de ressentir ça », dit-elle avec un sourire.

“Chamboulement de vie”

Cependant, la vie d’Éléa n’a pas toujours été aussi sereine. À 18 ans, un accident de la route a bouleversé son existence. Elle a dû être amputée, une épreuve inattendue à un âge où l’on commence à peine à construire son avenir.” C’est sûr que ça a tout remis à 0.” Mais Éléa possède une force de caractère remarquable. Partager avec les autres est une source de motivation pour elle, et cela l’a aidée à surmonter cette épreuve.”J’ai un caractère qui fait que j’adore partager avec les gens. C’est vraiment un truc qui me pousse toujours à faire plus ou plein de choses différentes.” Entourée de ses proches, elle a trouvé en elle la détermination de saisir cette deuxième chance que la vie lui offrait. « Il faut que je prenne ce droit à la vie ».

Une première médaille en championnat d’europe

Récemment, Éléa a remporté sa première médaille au championnat d’Europe. Cet événement, survenu il y a à peine quinze jours, est encore frais dans sa mémoire. Bien qu’elle savait que c’était possible, l’annonce de sa troisième place a été un moment de pure émotion. « La vache ! Non mais ce n’est pas possible », se disait-elle en montant sur le ponton des médaillés. Cette médaille lui a redonné espoir et l’envie de retourner à l’entraînement, convaincue que d’autres victoires sont à sa portée.

Les Jeux à la maison

Les Jeux à domicile approchent, et Éléa est impatiente. « On ne peut pas oublier que ce sont les Jeux, peu importe ce qu’on fait, où l’on va, il y a les jeux partout », affirme-t-elle. L’ampleur de cet événement mondial n’est pas encore tout à fait concrète pour elle, mais elle sait pourquoi elle s’entraîne. L’objectif est clair et à court terme, ce qui ajoute une dimension excitante à sa préparation. « Il faut profiter à fond », dit-elle, le regard tourné vers l’avenir.

L’après-Jeux

Après les Jeux, Éléa prévoit de prendre des vacances pour faire le point. Les grosses compétitions laissent souvent place à un vide, et elle veut être prête à y faire face. Elle compte réfléchir à ce qui s’est bien passé, à ce qui pourrait être amélioré, et à ce qu’elle souhaite pour l’avenir. “ Je vais prendre des vacances pour faire un point avec moi-même.” Elle envisage de reprendre l’entraînement avec une énergie renouvelée, prête à vivre de nouvelles expériences enrichissantes. « Repartir à l’entraînement en me disant que j’ai vécu une super expérience et puis on remet le couvert », conclut-elle avec détermination. Éléa Charvet est un exemple de résilience et de passion. Son parcours inspire ceux qui la rencontrent et démontre que, même face à des obstacles imprévus, il est possible de trouver en soi la force de se relever et de poursuivre ses rêves.

Par Aurore Quintin

Quitter la version mobile